étudiants
Question de :
Mme Anne-Marie Comparini
Rhône (1re circonscription) - Union pour la Démocratie Française
Mme Anne-Marie Comparini attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur l'inquiétude des établissements qui reçoivent des étudiants étrangers et qui sont concernés par les mesures mises en place pour le contrôle des visas. En effet, les écoles de FLE (français langue étrangère) craignent les effets de la mise en place des centres pour les études en France dans les ambassades et consulats français. Les étrangers qui désirent venir en France étudier notre langue pour une période de plus de trois mois n'auraient plus la possibilité d'obtenir un visa s'ils ne peuvent justifier d'une inscription postérieure à une université française. Or beaucoup d'étrangers viennent apprendre notre langue sans avoir le projet de suivre ensuite en France des études supérieures. Ils retournent dans leurs pays une fois leur stage terminé. Dores et déjà, l'installation des CEF dans plusieurs pays a des conséquences graves car plusieurs centaines d'étudiants ont renoncé à venir en France. L'extension du dispositif risque d'être dramatique pour les écoles de FLE qui pourront devoir renoncer à exercer leur activité. Elle lui demande quelles mesures il compte mettre en place pour soutenir ces centres de formation.
Réponse publiée le 16 janvier 2007
Le ministère des affaires étrangères est pleinement conscient des difficultés rencontrées par des étudiants étrangers désireux de se rendre en France pour un séjour d'études de français langue étrangère (FLE). Ces difficultés, même si elles sont parfois concomitantes avec la mise en place des CEF, ne leur sont pas imputables, car elles sont aussi à relever dans d'autres pays où les CEF n'ont pas encore été installés. Ces problèmes sont davantage le résultat d'une réflexion en cours des postes consulaires sur la conduite à tenir à l'égard des séjours pour l'apprentissage du français langue étrangère. Cette situation vient de prendre fin. Des instructions ont été données à nos consulats il y a quelques semaines. Elles vont dans le sens d'une large bienveillance à l'égard de ces demandes, attitude pleinement cohérente avec la volonté de ce ministère de renforcer par tous les moyens possibles l'apprentissage de notre langue dans le monde, comme en témoigne le plan de relance pour le français adopté au printemps. Le principe des directives adressées aux postes est de traiter de manière très favorable toutes les demandes de séjour de plus de trois mois de FLE, dès lors que ces projets semblent sérieux et que rien, dans l'attitude du demandeur, ne peut laisser suspecter une intention de contournement des dispositions sur l'immigration. Dans tous les cas, la réalité de l'inscription dans un établissement sera vérifiée. Par ailleurs, dans le cadre du système de labellisation des centres de FLE qui se met progressivement en place sur une base volontaire, il sera proposé aux centres labellisés d'adhérer au réseau des CEF, ce qui permettra de traiter en ligne les demandes et d'accélérer la délivrance des visas.
Auteur : Mme Anne-Marie Comparini
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement supérieur
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère répondant : affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 24 octobre 2006
Réponse publiée le 16 janvier 2007