établissements privés
Question de :
Mme Véronique Besse
Vendée (4e circonscription) - Députés n'appartenant à aucun groupe
Mme Véronique Besse attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur la préoccupation des cliniques privées suite à la décision du Gouvernement de baisser les tarifs qui leur sont remboursés par la sécurité sociale afin de contenir le déficit de l'assurance maladie. En effet, l'effort demandé aux cliniques privées consiste en une baisse sur les trois derniers mois de l'année de près de trois points des tarifs, des actes directement remboursés par la sécurité sociale aux cliniques. Les professionnels concernés s'alarment de cette baisse des tarifs qui n'est pas en convergence entre les tarifs des hôpitaux publics et les cliniques privées. La fédération de l'hospitalisation privée souhaite la mise en oeuvre d'une régulation médicalisée des dépenses d'assurance maladie, telle que l'a prévu la loi en 2004. Elle lui demande qu'un dialogue entre le Gouvernement et les représentants des cliniques soit engagé pour prendre les décisions concernant la fixation des tarifs. Une régulation des tarifs et une convergence entre hôpitaux publics et cliniques privées permettraient de conserver le libre choix des Français en matière de soins.
Réponse publiée le 12 décembre 2006
L'attention du ministre de la santé et des solidarités a été appelée sur la baisse des tarifs des cliniques privées mise en place à compter du 1er octobre 2006 afin de préserver l'équilibre des comptes sociaux. En effet, la prévision de l'évolution des dépenses des cliniques privées et des hôpitaux pour l'année 2006 s'établit à +2,6 %. Par lettre du 5 septembre 2006, la caisse nationale d'assurance maladie (CNAM) fait état, sur les 5 premiers mois de l'année 2006, d'une progression des facturations des cliniques privées de l'ordre de 5,6 % ce qui porterait le dépassement de l'ONDAM à environ 300 MEUR. Aussi, un certain nombre de mesures ont été prises afin de contenir cette évolution et de garantir le redressement des comptes de l'assurance maladie, sans que cela implique de nouveaux efforts financiers pour les assurés. Le principe de la baisse étant maintenu, il n'affectera pas les activités de psychiatrie, de soins de suite et de réadaptation, ainsi que l'hospitalisation à domicile. En effet, l'impact estimé des dispositions relatives aux actes frontières doit permettre à cette mesure de conserver son rendement attendu (60 millions d'euros sur 2006). En outre, l'origine des développements d'activité dans ces secteurs apparaissent largement liés à la mise en oeuvre d'autorisations nouvelles délivrées par les agences régionales de l'hospitalisation. Cette baisse s'appliquera du 1er octobre au 31 décembre 2006. Au cours de cette période, les agences régionales d'hospitalisation (ARH) seront chargées d'assurer un suivi précis de chacune des cliniques privées afin de s'assurer qu'aucune ne rencontre de difficultés financières majeures en raison de l'application de cette mesure. Cette régulation infra-annuelle ne remet en cause ni la réforme de la tarification à l'activité ni le principe d'un objectif de dépense « médecine-chirurgie-obstérique » (ODMCO) unique. Enfin, pour répondre positivement à la demande d'approfondissement et de partage des informations économiques du secteur hospitalier, il a été demandé aux services du ministère de la santé et à la CNAM de faire des propositions, après concertation avec les fédérations hospitalières, en vue de la constitution dès 2007 d'un observatoire économique de l'hospitalisation publique et privée chargé de suivre l'activité et les dépenses de ce secteur.
Auteur : Mme Véronique Besse
Type de question : Question écrite
Rubrique : Établissements de santé
Ministère interrogé : santé et solidarités
Ministère répondant : santé et solidarités
Dates :
Question publiée le 31 octobre 2006
Réponse publiée le 12 décembre 2006