Question écrite n° 109045 :
cancer du poumon

12e Législature

Question de : Mme Bérengère Poletti
Ardennes (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Mme Bérengère Poletti attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur un test sanguin capable de détecter le cancer du poumon. Les résultats d'une étude présentée par un médecin oncologiste français de Montpellier semblent le démontrer. Deux millions de personnes dans le monde sont touchées chaque année. Le cancer du poumon est le cancer le plus courant et le plus meurtrier (75 % des personnes atteintes par ce cancer sont diagnostiquées à un stade avancé de la maladie et seulement 16 % des personnes diagnostiquées survivent cinq ans après la maladie). L'étude indique que « les cellules cancéreuses sécrètent très précocement, avant que les symptômes n'apparaissent, différents types et quantités de protéines qui constituent ce que les chercheurs appellent un « profil protéique unique caractéristique du cancer ». Les chercheurs viennent de trouver le moyen de « doser » ce profil. Les résultats de l'étude démontrent que la technique de dosage permet de repérer le cancer du poumon dans 90 % des cas. Selon le responsable de cette étude, « ce n'est pas encore suffisant au point d'être utilisé comme un outil de surveillance mais c'est mieux que les marqueurs de tumeurs traditionnels ». Il indique également que « cette découverte pourrait aider à surmonter un immense problème dans le domaine du diagnostic ». En effet, lorsque le cancer du poumon est diagnostiqué tôt, on a les moyens de le traiter efficacement et d'augmenter ainsi les chances de survie. Aussi, il lui serait agréable de connaître la position du Gouvernement quant à cette étude, d'une part, et dans quel délai ce test pourrait être mis en place, d'autre part.

Réponse publiée le 13 février 2007

Une étude portant sur la mise au point d'un test sanguin visant à dépister le cancer du poumon a été présentée en octobre 2006 au 31e congrès de l'« European Society for Medical Oncology » (ESMO). Ce test pourrait permettre de dépister précocement les cancers du poumon chez les sujets à haut risque, dans un contexte où les chances de survie après traitement dépendent largement du stade atteint par la maladie au moment du diagnostic. Le principe de ce test est de repérer un profil protéinique spécifique à cette pathologie, identifié dans le sérum de 170 participants à l'étude (dont 147 étaient atteint d'un cancer du poumon et 23 d'une maladie chronique liée au tabagisme). Six pics de protéine repérés chez ces patients ont permis de classer correctement 97,5 % des échantillons entre les deux groupes de malades. Ces résultats doivent encore être validés sur un échantillon comprenant plus de patients non cancéreux pour se mettre dans des conditions simulées de dépistage, et affiner les sensibilités et les spécificités de cette technique. Si les résultats étaient confirmés, il faudrait également développer un dispositif plus approprié que la spectrométrie de masse afin d'utiliser ce test en dépistage de routine. Ainsi, plusieurs années sont encore nécessaires à la mise à disposition de ce test.

Données clés

Auteur : Mme Bérengère Poletti

Type de question : Question écrite

Rubrique : Santé

Ministère interrogé : santé et solidarités

Ministère répondant : santé et solidarités

Dates :
Question publiée le 7 novembre 2006
Réponse publiée le 13 février 2007

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