télévision
Question de :
M. Éric Raoult
Seine-Saint-Denis (12e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Éric Raoult attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur la production de téléfilms sur des affaires judiciaires. En effet, sans le moins du monde remettre en question la liberté de création télévisuelle, il n'en reste pas moins qu'il n'appartient pas à une chaîne de télévision du service public de s'immiscer dans une affaire judiciaire. C'est le cas notamment pour le film de fiction « l'Affaire Villemin » diffusé sur France 3, qui ouvre à nouveau le dossier du meurtre du petit Grégory, alors même que ce dossier n'est pas clos. Le crime ne sera prescrit qu'en 2011 et un élément nouveau pourrait de plus, d'ici là, relancer l'affaire. Et ce d'autant plus que la plupart des protagonistes de ce drame sont encore vivants. Ce genre de « fictions du réel » tend de plus à se multiplier, reprenant dans leur contenu des adaptations de faits divers de plus en plus récents, sur des affaires comme celles de Marie Humbert, Jacques Mesrine, Christian Ranucci, mais aussi de la tuerie de Nanterre, de l'affaire Allègre et surtout du drame de Clichy-sous-Bois. Dans ce dernier cas, l'extrême sensibilité des banlieues, un an après les émeutes urbaines d'octobre-novembre 2005, réclamerait une grande circonspection pour éviter justement tout nouvel « embrasement ». Il conviendrait donc que les pouvoirs publics, notamment les ministères de la justice et de la communication, en collaboration avec le CSA, puissent se pencher sur cette question, pour éviter que ne se développe sur cette question une polémique regrettable. Il lui demande donc de lui préciser sa position sur cette question.
Auteur : M. Éric Raoult
Type de question : Question écrite
Rubrique : Audiovisuel et communication
Ministère interrogé : culture et communication
Ministère répondant : culture et communication
Date :
Question publiée le 21 novembre 2006