Question écrite n° 110438 :
malgré-nous

12e Législature

Question de : M. Gilles Artigues
Loire (1re circonscription) - Union pour la Démocratie Française

M. Gilles Artigues attire l'attention de M. le ministre délégué aux anciens combattants sur l'injustice qui continue de perdurer envers les anciens incorporés de force dans le RAD et KHD. Les années passent, les personnes concernées décèdent et la justice n'est pas rendue ; alors qu'en 1998 une solution semblait se mettre en place consécutivement à la décision du comité directeur de la fondation Entente franco-allemande de juin 1998 de bloquer des fonds pour assurer l'indemnisation des anciens incorporés de force dans le RAD et KHD à la condition expresse que l'État participe, lui aussi, au financement, il semble qu'aujourd'hui cela ne soit plus d'actualité et que ce douloureux dossier soit tombé aux oubliettes de l'histoire. Le coût de cette indemnisation est très limité : les demandes déposées auprès des services départementaux des anciens combattants au cours du dernier trimestre 1998 et du premier trimestre 1999 ont été traitées. Le nombre de bénéficiaires potentiels s'élève à 5 700 personnes. Depuis des années l'État se retranche sur le fait que l'indemnisation incombe à la fondation Entente franco-allemande ; celle-ci répond que ses statuts l'empêchent d'indemniser ces personnes. Il lui demande, en conséquence, et suite à la réunion tenue le 12 mai 2003 à Strasbourg, les dispositions qu'il entend prendre pour que l'indemnisation des anciens incorporés de force dans le RAD et KHD soit rapidement exécutée.

Réponse publiée le 16 janvier 2007

Comme le ministre délégué aux anciens combattants l'a indiqué à plusieurs reprises, le Gouvernement est conscient de la situation des anciens incorporés de force dans les formations paramilitaires allemandes (Reichsarbeitsdienst - RAD et Kriegshilfsdienst - KHD) pendant la Seconde Guerre mondiale. C'est pourquoi, il a fait étudier les différentes possibilités d'indemnisation des personnes concernées au titre de l'accord franco-allemand du 31 mars 1981. Comme le sait l'honorable parlementaire, dans ce cadre, le ministre a tenu à réunir, le 12 mai 2003, à Strasbourg, l'ensemble des parlementaires d'Alsace et de Moselle et les responsables de la fondation Entente franco-allemande créée par cet accord pour indemniser les Alsaciens et Mosellans contraints à combattre sous l'uniforme ennemi. Un consensus s'est dégagé sur le fait qu'il n'appartenait pas à la France d'indemniser seule des dommages qu'elle n'avait pas causés. Afin d'aider à l'émergence d'une solution, le Gouvernement avait envisagé un cofinancement avec la fondation Entente franco-allemande. Toutefois, la contribution de celle-ci nécessite une modification de ses statuts à laquelle ses responsables se refusent. En tout état de cause, le ministre délégué aux anciens combattants tient à confirmer sa disponibilité pour qu'une solution soit trouvée sur ce dossier dont il mesure la sensibilité.

Données clés

Auteur : M. Gilles Artigues

Type de question : Question écrite

Rubrique : Anciens combattants et victimes de guerre

Ministère interrogé : anciens combattants

Ministère répondant : anciens combattants

Dates :
Question publiée le 21 novembre 2006
Réponse publiée le 16 janvier 2007

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