maladies rares
Question de :
M. François-Xavier Villain
Nord (18e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. François-Xavier Villain attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur la situation des personnes souffrant d'agénésie dentaire. Cette maladie orpheline, qui se caractérise par l'absence partielle ou totale de dents, n'est pas prise en charge par la sécurité sociale. Elle entraîne pourtant de réelles souffrances physiques et psychologiques. Par ailleurs, le coût d'implants dentaires est particulièrement lourd pour être supporté par les personnes atteintes de cette maladie. Aussi, il souhaiterait savoir si le Gouvernement envisage la prise en charge de l'agénésie dentaire par l'assurance maladie.
Réponse publiée le 27 février 2007
Le ministre de la santé et des solidarités porte une attention toute particulière à la question de l'agénésie dentaire et a fait part à plusieurs reprises de sa volonté d'inscrire au remboursement les soins nécessaires à son traitement. Le ministre est très conscient des difficultés et des souffrances que peuvent endurer les personnes atteintes de cette maladie. Cette situation mérite que l'accès aux soins soit facilité. C'est pourquoi le ministre est favorable à une prise en charge du traitement de certaines agénésies. C'est ainsi qu'un groupe de travail a été constitué en 2006, chargé d'examiner la prise en charge des implants dentaires en cas d'agénésies dentaires multiples. Ce groupe s'est réuni une première fois le 16 janvier 2006 afin d'examiner la liste des actes nécessaires à la réalisation d'un traitement implanto-prothétique chez l'enfant et chez l'adulte. Une nouvelle réunion s'est tenue le 13 mars 2006 afin d'examiner le cas particulier des enfants afin de pouvoir lancer rapidement la procédure prévue pour l'inscription des actes au remboursement. La Haute Autorité de santé a été saisie le 23 avril 2006. Néanmoins, compte tenu de l'ampleur de la tâche qui lui revenait, notamment la définition précise de dix-sept actes médicaux, elle a renouvelé son délai de six mois ainsi que l'y autorise la loi et vient de donner son accord fin décembre 2006 qui sera examiné par l'assurance maladie lors de la réunion du 16 février. L'Union nationale des organismes d'assurance maladie complémentaire (UNOCAM), dont l'avis est également requis, s'est prononcée favorablement le 28 juin 2006. Il appartient désormais à l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (UNCAM) de procéder à l'inscription au remboursement de ces traitements lorsqu'elle aura consulté les commissions de hiérarchisation des chirurgiens-dentistes et des médecins. Elle devrait procéder à ces dernières formalités au mois de février. Dans l'attente de la décision de l'UNCAM, les assurés ne disposant pas de ressources suffisantes pour faire face aux frais exposés, peuvent solliciter auprès de leur caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) une aide financière sur les crédits de l'action sanitaire et sociale.
Auteur : M. François-Xavier Villain
Type de question : Question écrite
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : santé et solidarités
Ministère répondant : santé et solidarités
Dates :
Question publiée le 28 novembre 2006
Réponse publiée le 27 février 2007