Question de : Mme Chantal Robin-Rodrigo
Hautes-Pyrénées (2^e circonscription) - Socialiste

La société Alcan a annoncé sa fermeture à l'horizon 2007-2008. Ce sont plus de 240 emplois directs et 514 emplois au total qui vont disparaître de la zone du bassin d'emploi de Lannemezan, lui-même situé dans les Hautes-Pyrénées, département déjà lourdement touché par les suppressions massives d'emploi dans le secteur de l'industrie. Toutefois cette décision de fermeture est injustifiée puisque l'usine a encore dégagé des bénéfices en 2005 et que le groupe canadien dégage lui-même des profits considérables et investit, ailleurs, en Europe, en Slovaquie notamment et que la France accuse un déficit de 300 000 tonnes d'aluminium par an et l'Europe de 2 millions de tonnes. Le groupe Alcan a déjà largement profité du savoir-faire technologique de son concurrent Pechiney en rachetant ce fleuron de l'industrie française. Ainsi, la fonderie doit être maintenue sur ce site de Lannemezan. Cela représente 80 emplois à sauver, 15 pour le tri, 65 pour la « refusion ». La masse des déchets d'aluminium nécessaire est d'environ 60 000 à 80 000 tonnes soit 15 % du marché national qui est de 500 000 tonnes. Ce volume existe sur le grand Sud-Ouest. Il est donc indispensable que le groupe Alcan précise rapidement et clairement à l'État et aux collectivités locales concernées les points qui devront faire l'objet d'un contrat de site à savoir les résultats de l'étude, les modalités de mise en place du dispositif « fonderie Lannemezan » et le calendrier, les partenaires associés à la collecte des matières premières et déchets d'aluminium, le dispositif du tri des déchets, les productions dérivées de la « refusion » et la diversification industrielle et la place de la société Alcan dans cette opération de maintien de la fonderie et de redéploiement industriel à Lannemezan. En conséquence, Mme Chantal Robin-Rodrigo demande désormais à M. le ministre délégué à l'industrie de lui indiquer sa position et ses intentions au sujet de ce dossier.