Question écrite n° 111427 :
affiliation

12e Législature

Question de : M. Pascal Terrasse
Ardèche (1re circonscription) - Socialiste

M. Pascal Terrasse souhaite attirer l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur la perspective d'un contrôle accru des bénéficiaires de la CMU. Si chacun s'accorde à reconnaître la nécessité de la lutte contre les fraudes à la sécurité sociale, qui menacent directement le principe de solidarité, il convient de ne pas modifier à l'excès les règles d'attribution de la CMU. Ainsi, il est envisagé d'intégrer le patrimoine immobilier dans le calcul des conditions d'obtention de la CMU. Cette mesure pourrait menacer nombre de foyers modestes, certes propriétaires de leur logement, mais disposant toutefois de très faibles ressources. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui préciser les intentions du Gouvernement sur ce dossier.

Réponse publiée le 20 mars 2007

L'article 132 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2007 met en place un mécanisme permettant aux caisses de sécurité sociale, lorsqu'elles constatent un décalage manifeste entre les ressources d'un demandeur ou d'un bénéficiaire de prestations sociales, notamment de la couverture maladie universelle complémentaire, de procéder à une évaluation de son train de vie, notamment de son patrimoine immobilier. Cette disposition ne s'appliquera pas de manière systématique. Elle vise uniquement à mettre fin aux abus, pour les personnes qui ne sont manifestement pas dans le besoin. Jusqu'à présent, en effet, les caisses ne pouvaient refuser le bénéfice de la CMU complémentaire, du revenu minimum d'insertion ou des prestations familiales lorsqu'elles étaient amenées à constater qu'un demandeur ou un bénéficiaire disposait d'un train de vie sans aucun rapport avec les ressources qu'il déclarait. Le décret d'application de cette disposition, actuellement en préparation, prendra toutes les précautions utiles pour éviter que des personnes de bonne foi se voient refuser le bénéfice de ces prestations. En particulier, une procédure contradictoire sera prévue pour permettre à la personne interrogée par la caisse d'expliquer sa situation, et des dérogations seront prévues pour éviter de refuser le bénéfice de ces prestations lorsqu'il apparaîtra que le train de vie, mesuré à l'occasion d'une instruction de la caisse comme manifestement disproportionné, résulte de circonstances exceptionnelles.

Données clés

Auteur : M. Pascal Terrasse

Type de question : Question écrite

Rubrique : Assurance maladie maternité : généralités

Ministère interrogé : santé et solidarités

Ministère répondant : santé et solidarités

Dates :
Question publiée le 28 novembre 2006
Réponse publiée le 20 mars 2007

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