crémation
Question de :
M. Kléber Mesquida
Hérault (5e circonscription) - Socialiste
M. Kléber Mesquida souhaite attirer l'attention de M. le ministre délégué aux collectivités territoriales sur la proposition de loi relative au statut juridique des cendres humaines après crémation. En effet, les articles 13 et 14 de cette proposition de loi semblent remettre en cause la libre disposition des cendres : le droit de les conserver au domicile, la possibilité de les répartir dans plusieurs urnes, etc. Aussi, il lui demande quelle mesure il compte prendre pour donner la possibilité à chacun de continuer de disposer librement des cendres des disparus.
Réponse publiée le 27 février 2007
La crémation s'est beaucoup développée en France ces dernières années puisqu'elle concerne aujourd'hui près de 25 % des décès et l'analyse des intentions exprimées par la population indique que cette proportion augmentera de manière sensible dans les prochaines années, ce qui pourrait engendrer davantage de situations de négligence ou d'abus heurtant le nécessaire respect dû aux défunts. Il est ainsi apparu important d'encadrer davantage le droit français qui apparaît en effet plus libéral que celui des pays ayant traditionnellement recours à des pratiques crématistes. Le Gouvernement a souhaité dans ce domaine trouver un juste équilibre entre le principe du respect dû aux défunts et le principe de liberté des funérailles. Il a donc préparé un projet de décret soumis au Conseil national des opérations funéraire au mois de septembre dernier qui prévoit de maintenir la possibilité de conserver une urne funéraire dans un domicile privé si le défunt en a exprimé la volonté. Toutefois au regard des enjeux de société mis en perspective par ces questions, il est apparu plus opportun de laisser la représentation nationale apporter des réponses par voie législative. La proposition de loi du sénateur Sueur relative à la législation funéraire, qui a été adoptée en première lecture au Sénat le 22 juin dernier, n'autorise plus le maintien d'une urne dans un domicile privé. Il reviendra au législateur, lors des débats parlementaires, de statuer définitivement sur cette question. Si, cette proposition ne pouvait pas aboutir avant la fin de la législature, le, Gouvernement publierait le décret qui a reçu l'aval du Conseil d'État.
Auteur : M. Kléber Mesquida
Type de question : Question écrite
Rubrique : Mort
Ministère interrogé : collectivités territoriales
Ministère répondant : collectivités territoriales
Dates :
Question publiée le 5 décembre 2006
Réponse publiée le 27 février 2007