psychothérapeutes
Question de :
M. Jean-Luc Warsmann
Ardennes (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean-Luc Warsmann attire l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les préoccupations de certains praticiens au regard du statut des psychothérapeutes. En effet, il semblerait que le projet de décret d'application de l'article 52 de la loi n° 806-2004 du 9 août 2004 ne conditionne l'accès à cette profession à aucun diplôme universitaire. En conséquence, il le prie de bien vouloir lui faire connaître sa position sur ce sujet.
Réponse publiée le 30 janvier 2007
L'article 52 de la loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique a pour objectif d'offrir tant au public qu'aux professionnels, qui en sont majoritairement demandeurs, une information sur la qualité et le niveau de formation des professionnels usant du titre de psychologue. Cet article prévoit, d'une part, l'inscription de tous ceux qui font usage de ce titre sur un registre national auprès du représentant de l'État de leur département. Cette inscription est de droit pour les médecins, les psychologues et les psychanalystes régulièrement enregistrés dans les annuaires de leurs associations. D'autre part, dans le souci d'assurer à des patients vulnérables ou présentant une pathologie mentale une prise en charge de qualité, il prévoit le principe d'une formation théorique et pratique en psychopathologie clinique pour les personnes faisant usage de ce titre, à définir dans un décret en Conseil d'État. Le projet de décret d'application de cet article est en cours d'élaboration. Il a donné lieu à de nombreuses réunions de concertation bilatérales ainsi qu'à trois réunions de concertation plénières, regroupant l'ensemble des organisations professionnelles concernées : psychothérapeutes, psychanalystes, psychiatres, psychologues, universitaires. Lors de ces réunions, un document de travail, qui pourrait servir de base au futur décret, a été présenté et discuté avec les professionnels qui ont proposé un certain nombre d'amendements. Une version intermédiaire présentée aux professionnels n'imposait notamment qu'une formation minimale de 150 heures, qui avait été jugée insuffisante par la majorité des professionnels réunis, eu égard à la sécurité des patients confiés aux futurs psychothérapeutes. C'était en particulier la position des syndicats de médecins, des psychiatres et des psychologues. Aujourd'hui, cette phase de concertation est achevée et les grandes orientations du nouveau projet de décret porteront sur l'exigence d'une formation de haut niveau (exprimée en nombre d'heures théoriques et pratiques) confiée à l'université. Le Conseil d'État sera prochainement saisi sur un projet de décret.
Auteur : M. Jean-Luc Warsmann
Type de question : Question écrite
Rubrique : Professions de santé
Ministère interrogé : santé et solidarités
Ministère répondant : santé et solidarités
Dates :
Question publiée le 12 décembre 2006
Réponse publiée le 30 janvier 2007