Réponse publiée le 3 avril 2007

Le Gouvernement est attaché à promouvoir la recherche dans le domaine des véhicules à hydrogène avec l'appui notamment de l'Agence nationale de la recherche (ANR) et de l'IFP. Dans le cadre de l'appel d'offres 2006 du programme PAN-H qui vise à développer une filière industrielle de l'hydrogène et des piles à combustibles compatible avec les contraintes de l'usage automobile sur le long terme : l'ANR a retenu vingt-deux projets. Ces travaux de recherche sont importants pour tenter de surmonter les verrous techniques et financiers qui font que cette technologie n'est pas aujourd'hui encore une alternative commerciale à grande échelle. En effet, dans l'état actuel des technologies, l'hydrogène constitue une alternative au pétrole s'il est produit non pas à partir d'énergies fossiles mais par électrolyse de l'eau, ce qui entraîne des problèmes de disponibilité et de coût. De plus, il n'existe pas actuellement de mode de stockage performant de l'hydrogène à bord d'une voiture. Enfin, il est nécessaire d'augmenter la cylindrée des moteurs lorsque l'on passe de l'essence à l'hydrogène, ce qui peut conduire à dégrader le rendement énergétique. Par ailleurs, par l'intermédiaire des outils de politique industrielle mis en place depuis cinq ans par le Gouvernement, le développement de toutes les technologies alternatives à l'usage de l'énergie fossile a été fortement encouragé. C'est le cas de l'utilisation des biocarburants pour laquelle des objectifs ambitieux ont été fixés, du développement accéléré d'une filière « flex-fuel » dans l'automobile, ou de la recherche sur les technologies hybrides et électriques soutenue dans les pôles de compétitivité et par l'Agence pour l'innovation industrielle.