taux
Question de :
M. Francis Saint-Léger
Lozère (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Francis Saint-Léger appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer au sujet du taux de TVA applicable aux équipements obligatoires inhérents aux cyclomoteurs. En effet, les cyclomotoristes qui acquièrent divers équipements de sécurité, en particulier le casque, doivent s'acquitter du taux normal de la TVA, c'est-à-dire 19,6 %. Dans le contexte de la lutte contre l'insécurité routière, il serait nécessaire d'engager une réflexion à ce propos, sachant que de nombreux jeunes sont en infraction avec la législation du code de la route sur le port du casque en grande partie pour des motifs financiers. Il désire connaître ses intentions à ce sujet. - Question transmise à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie.
Réponse publiée le 2 juin 2003
Seuls les biens et services inscrits à l'annexe H de la directive n° 92/77 du 19 octobre 1992 relative au rapprochement des taux de taxe sur la valeur ajoutée dans la Communauté européenne peuvent être soumis par les Etats membres au taux réduit de la taxe. Or les matériels destinés à la sécurité des personnes, notamment lors de leur transport, ne figurent pas sur cette liste, à la seule exception des sièges d'enfants pour véhicules automobiles. En revanche, une telle mesure ne manquerait pas d'être revendiquée pour d'autres matériels dont l'utilité pour la sécurité des personnes est tout autant digne d'intérêt. Tel serait notamment le cas des nombreux systèmes de sécurité intégrés aux véhicules : aide au freinage, antipatinage, coussins gonflables... Or, il ne serait pas cohérent de ne soumettre que les seuls casques pour motocyclistes au taux réduit, des équipements de même fonction relevant alors de deux taux différents. En tout état de cause, l'application du taux réduit aux casques ne paraît pas de nature à améliorer la sécurité routière dès lors qu'il s'agit d'accessoires dont l'usage, d'ores et déjà rendu obligatoire par la réglementation en vigueur, relève plus d'une responsabilisation des usagers de la route que d'un soutien fiscal. La mesure proposée n'est dès lors pas envisageable.
Auteur : M. Francis Saint-Léger
Type de question : Question écrite
Rubrique : Tva
Ministère interrogé : équipement, transports et logement
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 3 février 2003
Réponse publiée le 2 juin 2003