Question de : M. Philippe Briand
Indre-et-Loire (5^e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Philippe Briand appelle l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur la vive préoccupation des étudiants sages-femmes quant au devenir de leur parcours d'études. Il lui rappelle que la formation actuelle des sages-femmes comprend quatre années d'études théoriques et pratiques, et précédées depuis 2001 de la première année de médecine - PCEM 1 - sanctionnée par un concours, soit cinq années d'études post-baccalauréat. Or dans le cadre du rapport Thuillez de juillet 2006, visant à intégrer la formation des professions médicales et pharmaceutiques au cursus licence-master-doctorat, rien ne semble prévu pour l'intégration des études de sage-femme à ce parcours universitaire. Plus spécifiquement, la formation est reconnue à bac + 3, année de PCEM 1 incluse, et oublie totalement la possibilité d'une filière de recherches finalisée par un diplôme de doctorat. Il souligne que cet état de fait montre que les études de sage-femme sont considérées comme relevant d'une école hospitalière et non pas d'un parcours d'études médicales à part entière, alors que les nouvelles compétences attribuées aux sages-femmes en exercice réanimation, anesthésies locorégionales, diagnostics, suivis postaccouchement montrent clairement qu'elles relèvent d'une profession médicale a part entière, même si cette compétence est limitée. Il lui demande, en conséquence, de lui préciser ce que le gouvernement compte faire pour remédier à l'inquiétude des étudiants sages-femmes et répondre éventuellement à leur souhait d'intégrer leur parcours d'études dans un cursus universitaire médical globalisé, afin de mieux répondre aux missions qu'ils seront amenés à remplir dans les prochaines années.