Question écrite n° 118900 :
cancer de la prostate

12e Législature

Question de : M. Hugues Martin
Gironde (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Hugues Martin appelle l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur le nombre inquiétant de cancers de la prostate recensés en France chez les hommes de plus de cinquante-cinq ans. Selon une étude récente, elle est en effet la seconde cause de mortalité par cancer. Beaucoup de nos concitoyens victimes de cette maladie pourraient l'éviter grâce à une meilleure information, d'autant que le dépistage n'est guère difficile, et peu coûteux. Il lui demande ainsi quels moyens il compte mettre en oeuvre pour faciliter la prévention, et donc le combat contre ce fléau.

Réponse publiée le 17 avril 2007

Comme le souligne le dernier rapport en date de 2004 de l'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES), les bénéfices attendus du dépistage du cancer de la prostate à l'aide du dosage PSA (antigène prostatique spécifique) ne sont pas encore clairement démontrés. En effet, le test actuellement disponible ne s'avère pas suffisamment efficace. Par ailleurs, la prise en charge, en cas de détection, est complexe, invasive et est associée à des événements indésirables relativement fréquents (impuissance, incontinence...). Ainsi, les conditions à réunir pour pouvoir lancer un programme de dépistage généralisé à une tranche d'âge de population ne semblent pas encore être réunies. L'expérience américaine a montré que le dépistage et le diagnostic précoce du cancer de la prostate par le dosage PSA n'ont pas permis d'en diminuer la mortalité, ce d'autant plus que 25 à 50 % de ces cancers ne se seraient pas manifestés durant la vie des personnes dépistées. Enfin, des études sont en cours afin d'apporter plus d'informations sur le test PSA : une étude européenne (ERSPC) incluant deux départements français : le Tarn et l'Hérault ; une étude américaine (PLOC). En attendant les résultats de ces études, la priorité est actuellement donnée à la qualité de l'information du patient désirant effectuer un dépistage individuel, ainsi que sur des recommandations de bonnes pratiques pour la prise en charge de cette maladie.

Données clés

Auteur : M. Hugues Martin

Type de question : Question écrite

Rubrique : Santé

Ministère interrogé : santé et solidarités

Ministère répondant : santé et solidarités (II)

Dates :
Question publiée le 20 février 2007
Réponse publiée le 17 avril 2007

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