maisons individuelles
Question de :
Mme Françoise Branget
Doubs (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Mme Françoise Branget appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la situation des constructeurs de maisons en bois. Ces constructeurs en ce qu'ils concourent à l'édification et fournissent, directement ou indirectement, les plans d'une maison à usage d'habitation sont soumis aux dispositions d'ordre public du code de la construction et de l'habitation. Or les constructeurs de maisons-bois se heurtent à deux problèmes majeurs. Tout d'abord l'établissement de contrats conformes au code précité suppose que soient fournies des garanties de remboursement et de livraison, attestées par le garant sur un document obligatoirement annexé au contrat. Or ni les établissements de crédit ni les assureurs n'entendent apporter de telles garanties à ces constructeurs. En second lieu, l'échelonnement des versements, résultant de l'article R. 231-7 du code de la construction et de l'habitation pénalise les constructions en bois, dès lors que l'achèvement des fondations ne permette que l'encaissement de 25 % du prix alors que la totalité de la partie bois est déjà réalisée en atelier et prête à monter. Aussi elle souhaiterait connaître les mesures qu'il compte prendre sur ces deux points précis qui pénalisent les constructeurs de maisons-bois. - Question transmise à M. le ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement.
Réponse publiée le 15 mai 2007
Conformément à l'article L. 231-2 du code de la construction et de l'habitation (CCH), les constructeurs de maisons individuelles doivent produire les justifications des garanties de remboursement et de livraison établies par un garant. Certains procédés constructifs, jugés innovants ou sur lesquels le manque de remontées d'informations ne permet pas d'évaluer les risques potentiels, peuvent parfois rencontrer certaines réticences à se voir accorder des garanties. Même si ce mode constructif très apprécié est utilisé depuis fort longtemps et reste aujourd'hui minoritaire, la maison en bois est sujette à la prudence des assureurs et des garants. Pour autant, d'après les informations disponibles actuellement, les instances nationales représentant les constructeurs de maisons en bois s'attachent à traiter ce sujet de fond et sont aujourd'hui en mesure d'apporter des réponses concrètes. Ainsi, il existe au moins un établissement de crédit d'envergure nationale qui accorde, et aux mêmes conditions que pour les autres constructeurs, des garanties de remboursement et de livraison à des constructeurs de maisons en bois. En outre, afin d'apporter des éléments de réponse pouvant conforter la filière « construction en bois », les services du ministère en charge de la construction ont demandé en 2007 à l'agence qualité construction (AQC) de réaliser une analyse prospective sur les risques liés aux constructions bois au regard des pathologies courantes des bâtiments. Ce travail permettra de mieux sensibiliser l'ensemble des acteurs de la filière à la construction bois, et notamment les assureurs qui sont membres actifs de l'AQC. Concernant l'échelonnement des versements résultant de l'article R. 231-7 du code de la construction et de l'habitation, il ne paraîtrait pas légitime de faire peser sur les ménages qui décident de construire en bois la charge financière de la fabrication alors même que ces éléments ne sont pas encore livrés sur le chantier. Par ailleurs, la rapidité de mise en oeuvre à l'issue de la préfabrication, atout de la construction en bois, accélère le rythme de la construction et donc le calendrier des versements, au point de rapprocher les échéances prévues par le CCH, telles que l'achèvement des murs, la mise hors d'eau et la mise hors d'air, voire de les rendre simultanées. Par rapport à un calendrier plus long, comme c'est le cas pour une construction traditionnelle en maçonnerie, ceci constitue plutôt un avantage de trésorerie qui pourrait compenser en partie les charges supplémentaires du début.
Auteur : Mme Françoise Branget
Type de question : Question écrite
Rubrique : Bâtiment et travaux publics
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : emploi, cohésion sociale et logement
Dates :
Question publiée le 27 février 2007
Réponse publiée le 15 mai 2007