Question écrite n° 11996 :
médecine

12e Législature

Question de : M. François Brottes
Isère (5e circonscription) - Socialiste

M. François Brottes attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur les préoccupations de l'association « Neurogel en marche » concernant les découvertes scientifiques du docteur Stéphane Woerly. Cette association se mobilise autour des travaux de ce médecin et de la technique de reconnexion de la moelle épinière qu'il a mise au point grâce au biomatériau, le Neurogel. Ces travaux font semble-t-il l'objet d'une certaine polémique dans le domaine scientifique qui déçoit et renforce la conviction des membres de cette association qui souhaiteraient que les essais cliniques de ce matériau puissent être réalisés. Compte tenu de l'espoir légitime que ce matériau représente pour de nombreux patients qui sont en droit de connaître la crédibilité de ces travaux, il souhaiterait savoir si des évaluations par des experts ont été faites et dans quelle mesure ils peuvent faire l'objet de programmes de soutien aux recherches cliniques.

Réponse publiée le 31 mars 2003

Les résultats du NeuroGelTM, qui a fait l'objet d'un certain nombre d'essais concluants chez l'animal, et les potentielles applications qui en découlent, soulignent toute l'importance des sociétés de biotechnologies pour l'innovation thérapeutique. Un effort particulier est porté au développement en France de ce secteur qui souffre encore d'un certain retard. La réflexion sur la mise en place d'un statut particulier pour les jeunes entreprises innovantes est ainsi très avancée. La phase, longue et coûteuse, des essais cliniques à laquelle se trouve aujourd'hui confrontée la société NeuroGel peut faire l'objet d'aides dans le cadre des programmes de soutien aux recherches cliniques. Des appels d'offres sont lancés chaque année par la direction des hôpitaux et de l'organisation des soins du ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées (8, avenue de Ségur, 75007 Paris). La longueur des différentes phases de développement apparaît, et c'est compréhensible, difficilement supportable pour les patients dont tous les espoirs reposent sur la mise au point de nouvelles thérapeutiques. Elle est pourtant nécessaire pour garantir pendant les essais le respect dû aux personnes qui se prêtent à des recherches cliniques et, in fine, la qualité et l'efficacité des traitements.

Données clés

Auteur : M. François Brottes

Type de question : Question écrite

Rubrique : Recherche

Ministère interrogé : santé

Ministère répondant : santé

Dates :
Question publiée le 17 février 2003
Réponse publiée le 31 mars 2003

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