réglementation
Question de :
M. François Calvet
Pyrénées-Orientales (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. François Calvet appelle l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les préoccupations exprimées par l'association des veuves chefs de famille des Pyrénées-Orientales - FAVEC 66 - au regard des dispositions du décret du 14 février 2007 relatif à la carte d'assurance maladie et modifiant le code de la sécurité sociale. Ces dispositions, qui introduisent une démarche de réduction de quatre ans à douze mois de la couverture maladie des personnes veuves ayant moins de trois enfants, ne travaillant pas, interpellent les représentantes de ladite association au regard de la préservation de leurs droits. D'autant que cette mesure vient s'ajouter au dispositif de suppression du « droit de retour » concernant les personnes veuves ne pouvant bénéficier de la pension de réversion du régime général en raison d'un dépassement du plafond de ressources... Compte tenu de ce climat de restriction, il lui demande s'il ne serait pas possible de concrétiser une démarche d'assouplissement à même de restaurer le principe d'accès équitable aux soins médicaux pour l'ensemble des personnes ainsi concernées.
Réponse publiée le 15 mai 2007
L'attention du ministre de la santé et des solidarités a été appelée sur l'inquiétude des conjoints survivants suite à la parution du décret n° 2007-199 du 14 février 2007 relatif à la Carte vitale, s'agissant de la modification de l'article L. 161-5 du code de la sécurité sociale, prévue par l'article 9. Les inquiétudes procèdent d'une interprétation erronée de l'objet et de la portée de cet article. En effet, les personnes titulaires d'une pension ou rente de vieillesse de la part d'un régime obligatoire et qui n'exercent aucune activité salariée ont droit et ouvrent droit aux prestations en nature de l'assurance maladie maternité sans limitation de durée. Elles ne sont donc pas concernées par le dispositif du maintien de droits. En cas de décès du titulaire de la pension ou de la rente, le conjoint ayant droit titulaire d'une pension de réversion continue à bénéficier de ces avantages. Les conjoints dans cette situation ne sont également pas concernés par le dispositif du maintien de droits. L'objet de cet article consiste à ramener de quatre à un an la durée pendant laquelle les personnes qui cessent de relever d'un régime professionnel continuent à bénéficier des prestations en nature de ce régime. La durée pour les prestations en espèces demeure quant à elle inchangée. La réduction du maintien de droits à un an participe de la politique actuelle de lutte contre la fraude et de contrôle de la résidence. Il n'était en effet pas acceptable que certaines personnes n'ayant plus leur résidence en France bénéficient d'un maintien de leurs droits sans cotisations pendant quatre ans et d'une prise en charge de leurs soins lors de leurs séjours temporaires en France. C'est pourquoi la loi de financement de la sécurité sociale pour 2007 prévoit notamment que les organismes d'assurance maladie contrôlent au moins une fois par an l'effectivité de la résidence et fixe une obligation pour toute personne de déclarer, auprès de l'organisme de sécurité sociale auquel elle est rattachée, tout changement dans sa situation familiale ou dans son lieu de résidence. Dans ce cadre, il est cohérent de réduire la durée du maintien de droits à un an.
Auteur : M. François Calvet
Type de question : Question écrite
Rubrique : Assurance maladie maternité : généralités
Ministère interrogé : santé et solidarités (II)
Ministère répondant : santé et solidarités (II)
Dates :
Question publiée le 17 avril 2007
Réponse publiée le 15 mai 2007