détermination du revenu imposable
Question de :
M. Philippe Cochet
Rhône (5e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Philippe Cochet attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur les difficultés persistantes que rencontrent un certain nombre de contribuables vis-à-vis de l'administration fiscale pour faire prendre en compte par celle-ci leur situation dite de « double résidence ». En effet, le marché de l'emploi tend à se globaliser parallèlement à l'économie, nécessitant de ce fait une plus grande mobilité de la main-d'oeuvre sur notre territoire. Les mutations et affectations des salariés ou les changements d'emplois sont et seront de plus en plus fréquents, pour répondre à cette situation nouvelle. Les contribuables ne pouvant pas perpétuellement changer de domicile, ils doivent se contenter de plus en plus souvent d'une location de petite dimension, afin de pouvoir travailler, et conservent par ailleurs leur domicile. L'administration fiscale est pourtant souvent réticente et ne prend en compte que difficilement la possibilité légale offerte aux contribuables dans l'article 83 du code général des impôts. Un peu plus de souplesse de la part de l'administration fiscale pourrait faciliter la mobilité dans notre pays.
Réponse publiée le 2 juin 2003
En application des dispositions du 3° de l'article 83 du code général des impôts, les salariés qui optent pour la déduction du montant réel et justifié de leurs frais professionnels peuvent faire état des frais de double résidence, qui s'entendent des dépenses supplémentaires, principalement de séjour au lieu d'exercice de l'activité professionnelle ou à proximité et de déplacement, en principe à raison d'un aller et retour par semaine, pour rejoindre le domicile familial, résultant de la nécessité de résider pour des raisons professionnelles dans un lieu distinct de celui du domicile habituel. Il en est notamment ainsi lorsque, compte tenu de la précarité de son emploi, et quelle que soit sa situation de famille, le salarié ne peut établir son domicile au lieu d'exercice de son activité. En revanche, les frais de l'espèce qui résultent de la fixation ou du maintien de ce domicile à une distance élevée du lieu de travail pour des raisons de convenance personnelle ne sont pas admis en déduction. Ces dispositions, dont l'application repose sur une appréciation circonstanciée par l'administration, sous le contrôle du juge de l'impôt, de chaque situation de fait évitent que le coût résultant pour les contribuables de la fixation ou du maintien de leur résidence en un lieu particulièrement éloigné de celui de leur emploi pour des motifs de convenance personnelle ne soit en définitive supporté par la collectivité nationale, sans pénaliser pour autant ceux qui peuvent justifier de contraintes professionnelles à l'appui d'un tel éloignement. Cela étant, s'il vise la situation de contribuables en particulier, l'auteur de la question peut faire connaître leurs nom et adresse afin que leur situation puisse être examinée avec certitude au regard des règles rappelées ci-dessus.
Auteur : M. Philippe Cochet
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôt sur le revenu
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 24 février 2003
Réponse publiée le 2 juin 2003