maintien
Question de :
M. Kléber Mesquida
Hérault (5e circonscription) - Socialiste
M. Kléber Mesquida souhaite attirer l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur la parution des décrets de la loi du 4 mars 2002 relatifs à la création du conseil des professions paramédicales. La proposition de loi concernant la création d'un ordre national des infirmiers a été rejetée par l'Assemblée nationale le mardi 28 janvier dernier. L'ensemble des interlocuteurs, dans leur majorité, s'est exprimé contre l'instauration d'un tel ordre corporatiste dont la justification et les origines relèvent plus de la morale que du droit. Il reste, néanmoins, que les intervenants ont insisté sur l'urgence à faire paraître les décrets relatifs au conseil des professions paramédicales inscrits dans la loi du 4 mars 2002. En effet, ce conseil doté d'une personnalité juridique et d'une autonomie financière a bien vocation à traiter des problèmes de la profession et a des compétences bien plus larges qu'un ordre professionnel ; promotion de règles déontologiques, administratives et techniques propres à garantir un exercice paramédical de qualité et une meilleure implication de professionnels dans la définition et l'application des politiques de santé. C'est pourquoi il lui demande de respecter ses engagements vis-à-vis d'une profession en attente d'une vraie reconnaissance sociale.
Réponse publiée le 30 juin 2003
Le Gouvernement considère que la revendication des professions paramédicales d'un rétablissement des structures ordinales supprimées par la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé est légitime, ainsi qu'il a pu notamment le faire savoir à l'occasion de la discussion du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2003. Le Gouvernement ne souhaite pas pour autant abandonner l'approche interprofessionnelle des différentes professions paramédicales à l'heure où des questions communes relatives aux règles d'exercice et aux bonnes pratiques professionnelles, à la formation initiale et continue, à la déontologie, à la recherche de coordination des soins et du travail en réseau plaident pour une réflexion collective, d'autant que les ordres ne peuvent convenir qu'à certaines professions, en particulier à celles qui sont dotées d'un effectif suffisant. C'est dans cette optique qu'il a entamé une réflexion sur une nouvelle architecture permettant, d'une part, la prise en compte des spécificités de chacune de ces professions et, d'autre part, le renforcement de l'approche transversale.
Auteur : M. Kléber Mesquida
Type de question : Question écrite
Rubrique : Professions de santé
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : santé
Dates :
Question publiée le 24 février 2003
Réponse publiée le 30 juin 2003