agriculture
Question de :
M. Denis Jacquat
Moselle (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Denis Jacquat appelle l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales sur les légitimes préoccupations des maires concernant la limitation de leurs pouvoirs dans le cadre des essais de plantes génétiquement modifiées ayant lieu sur le territoire de leur commune. En effet, indiquant qu'en la matière, ils sont, d'une part, strictement réduits à un rôle d'information et, d'autre part, souvent mis devant le fait accompli, les maires concernés mettent l'accent sur les dysfonctionnements résultant de cette situation. Ils font part, à cet égard, de leurs interrogations concernant les risques éventuels liés à ces essais et de leur aspiration à la mise en place d'une réelle concertation par le biais d'une modification des textes actuellement en vigueur. Il le remercie de bien vouloir l'informer de ses intentions en la matière.
Réponse publiée le 4 novembre 2002
Conformément aux dispositions législatives en vigueur, toute dissémination volontaire d'organismes génétiquement modifiés (OGM) est subordonnée à une autorisation préalable qui se fonde sur une évaluation des risques tant pour la santé publique que l'environnement. Dans ce cadre, la commission d'étude de la dissémination des produits issus du génie biomoléculaire est obligatoirement consultée. Depuis le début de cette année, le ministère chargé de l'agriculture, soucieux d'améliorer la transparence des procédures et l'information du public, rend accessible au public un dossier technique d'information sur son site Internet. Les avis de la commission d'étude de la dissémination des produits issus du génie biomoléculaire sont également accessibles au public sur ce même site ainsi que les décisions d'autorisation, la liste des localités où sont implantés les essais et les fiches d'information du public qui s'y rapportent. En ce qui concerne spécifiquement l'information préalable des élus locaux, une réflexion a été engagée pour définir les modalités qu'il convenait de mettre en oeuvre ; celle-ci conduira à la mise en place d'un groupe de travail comprenant notamment des représentants de ces élus afin de recueillir leur point de vue. En outre, la directive n° 2001/18/CE qui abroge et remplace la directive comporte des avancées notables en matière de transparence, d'information et de consultation du public. Les travaux de transposition dans le droit national de cette directive devraient donc être l'occasion de trouver les solutions appropriées au problème énoncé sur le plan de l'information, a priori et a posteriori, des élus sur ces essais.
Auteur : M. Denis Jacquat
Type de question : Question écrite
Rubrique : Recherche
Ministère interrogé : agriculture, alimentation et pêche
Ministère répondant : agriculture, alimentation et pêche
Dates :
Question publiée le 5 août 2002
Réponse publiée le 4 novembre 2002