divorce
Question de :
M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Lozère (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le ministre délégué à la famille sur la résidence alternée en cas de divorce. La loi du 4 mars 2002 a mis en avant la résidence alternée pour les enfants de divorcés. Certaines associations souhaitent que cette disposition soit renforcée pour l'équilibre des enfants, voire sur de plus longues périodes lorsque l'éloignement des parents ne permet pas une alternance hebdomadaire ou bi-mensuelle. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui préciser sa position quant à cette proposition.
Réponse publiée le 14 avril 2003
L'exercice de la garde alternée des enfants par les parents après un divorce ou une séparation. a vu son existence reconnu par la loi du 4 mars 2002 relative à l'autorité parentale. Le Gouvernement, sensible à cette évolution de la société, a su prendre en compte cette situation. Pour cela, il a inscrit dans la seconde loi de l rances rectificative pour 2002 un aménagement fiscal du quotient familial. En effet, les parents qui opteront désormais pour cette solution de garde. auront la faculté de partager la part, ou la demi-part selon le nombre d'enfants à charge, dont ils bénéficient à ce titre. Cette nouvelle imputation sera également prise en compte dans le calcul de la taxe d'habitation. Les déductions fiscales liées à l'emploi à domicile et aux frais de scolarité seront réparties également entre les deux parents. Par ailleurs, les modalités d'application du nouvel article L. 161.15.3 du code de la sécurité sociale, issues de la loi du 4 mars 2002 et relatives au rattachement de l'enfant en qualité d'ayant droit à l'égard de chacun des deux parents. sont en cours de finalisait. Il en est de même en ce qui concerne les dispositions relatives au versement des prestations familiales prévues à l'article R. 513.1 du code de la sécurité sociale. Toutefois la décision d'organiser la résidence alternée de l'enfant relève au premier chef d'une volonté des parents qui peut être entérinée par le juge. La loi du 4 mars 2002 ne fait pas de la garde alternée un principe mais une possibilité laissée à l'appréciation du juge, les décisions devant toujours être prises dans l'intérêt de l'enfant. L'action du Gouvernement dans le cadre de la préparation de la réforme du droit de la famille s'inscrit dans cette perspective.
Auteur : M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Famille
Ministère interrogé : famille
Ministère répondant : famille
Dates :
Question publiée le 24 mars 2003
Réponse publiée le 14 avril 2003