Question écrite n° 15495 :
retraite du combattant

12e Législature

Question de : M. Didier Quentin
Charente-Maritime (5e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Didier Quentin appelle l'attention de M. le secrétaire d'Etat aux anciens combattants sur les difficultés rencontrées par les veuves de combattants. En effet, ces veuves se retrouvent souvent dans une situation financière délicate, car elles ne peuvent pas prétendre au bénéfice de la pension de réversion de la retraite du combattant. Elles souhaiteraient donc que leur soit accordée la moitié de la valeur annuelle de la retraite du combattant, afin de pouvoir continuer à assumer, après le décès de leur époux, le règlement de lourdes charges. Cette disposition permettrait aux veuves de combattants, en particulier celles qui ont les plus faibles revenus, de mieux faire face à la brutale diminution de leurs moyens d'existence. C'est pourquoi il lui demande s'il envisage de prendre de telles mesures, pour faire bénéficier ces veuves d'une retraite décente.

Réponse publiée le 19 mai 2003

Le secrétaire d'Etat aux anciens combattants entend préciser que la réversion de la retraite du combattant en faveur de la veuve ne peut être, même à titre exceptionnel, envisagée. En effet, créée au profit des titulaires de la carte du combattant « en témoignage de la reconnaissance nationale », la retraite du combattant constitue, malgré sa dénomination, une récompense par nature personnelle attribuée en raison de services rendus par le combattant à la Nation. Une extension à d'autres bénéficiaires que ceux auxquels la qualité de « combattant » a été reconnue officiellement en dénaturerait la raison d'être. La situation des veuves n'est toutefois pas méconnue pour autant. D'une part, celles-ci sont toutes ressortissantes de l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC) et peuvent ainsi prétendre à l'assistance tant morale que financière dispensée par cet établissement public placé sous la tutelle du secrétaire d'Etat, notamment sous forme d'aides prélevées sur les fonds sociaux dont dispose l'Office et dont elles sont les bénéficiaires privilégiées. De plus, afin de répondre aux préoccupations des intéressées, et tout particulièrement des veuves d'anciens combattants non pensionnés qui bénéficient prioritairement de ces crédits sociaux, le secrétaire d'Etat s'est attaché, lors de la discussion budgétaire pour 2003, à maintenir ces crédits au niveau de ceux inscrits au budget pour 2002. Il a d'autre part fait connaître, lors de ces mêmes débats, qu'il était plus pertinent d'envisager un soutien différencié selon les besoins de chaque catégorie de veuves et qu'il serait notamment attentif à ce que les cas les plus difficiles fassent l'objet d'un traitement personnalisé.

Données clés

Auteur : M. Didier Quentin

Type de question : Question écrite

Rubrique : Anciens combattants et victimes de guerre

Ministère interrogé : anciens combattants

Ministère répondant : anciens combattants

Dates :
Question publiée le 31 mars 2003
Réponse publiée le 19 mai 2003

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