Réponse publiée le 2 juin 2003

L'opportunité et les conditions du recours à la force en Iraq ont suscité des divergences d'appréciation au sein de la communauté internationale et, dans ce cadre, entre la France et les Etats-Unis. Dans ce contexte, une partie des responsables et commentateurs outre-Atlantique se sont employés à singulariser la France, en dépit du fait que sa position reflétait celle d'une large majorité de la communauté internationale ainsi que des Etats membres du Conseil de sécurité. Certains observateurs ont été jusqu'à mener contre notre pays une véritable campagne de dénigrement, sans rapport avec les faits et assortie parfois d'appels à des sanctions économiques. L'Administration américaine, pour sa part, n'a pas relayé de tels appels. Sans nier ses différences d'approche avec les autorités américaines sur le dossier iraquien, différences qu'il est essentiel d'expliquer dans l'esprit de concertation qui doit présider aux relations entre deux pays amis et alliés, la France aborde la phase de reconstruction qui s'ouvre en Iraq dans la fidélité à ses principes, avec la volonté de contribuer à des solutions efficaces et de recréer les conditions de l'unité de la communauté internationale qu'elle n'a cessé de promouvoir. Au-delà de l'effort pédagogique qu'elle entend continuer auprès des médias et du public américain afin de répondre aux procès d'intention qui s'y sont exprimés au cours des derniers mois, la France poursuit une concertation étroite et à tous les niveaux avec l'Administration américaine sur les grands dossiers internationaux, dans la perspective notamment du sommet du G8 d'Evian.