Réponse publiée le 30 juin 2003

Si la proportion d'étudiants étrangers parmi le nombre total d'étudiants inscrits dans les universités françaises n'a cessé de diminuer de 1990 à 1997, passant de 136 306 étudiants étrangers (11,5 %) à 122 179 (8,4 %), le constat fait en 1998 de cette situation préoccupante a conduit à mettre en oeuvre une politique active de promotion des enseignements français à l'étranger et d'accueil des étudiants étrangers en France qui a porté ses fruits, comme en témoigne la très forte hausse d'étudiants étrangers en France constatée entre 1998 et 2002. En chiffres absolus, le nombre d'étudiants étrangers inscrits dans les universités françaises est en effet passé à 129 133 en 1999, 141 700 en 2000, 159 562 en 2001 et a atteint 180 480 en 2002. En pourcentage également, la part des étudiants étrangers représente en 2002 12,6 % de l'ensemble des étudiants, chiffre comparable à celui de 1980 (12,9 %). En quatre ans (de 1998 à 2002), le nombre d'étudiants étrangers à l'université a progressé de 48 %. Si l'on prend en compte les étudiants étrangers inscrits dans d'autres établissements d'enseignement supérieur (écoles d'ingénieurs et de commerce, classes préparatoires, écoles artistiques...), pour lesquels les statistiques ne sont pas encore entièrement connues pour 2002, c'est environ 220 000 étudiants étrangers au total que la France aura accueilli sur son territoire en 2002-2003. Ce résultat permet à notre pays de retrouver un meilleur rang par rapport à nos concurrents anglo-saxons (Etats-Unis : 550 000 ; Grande-Bretagne : 230 000 ; Allemagne : 190 000). Ces résultats ont été rendus possibles par l'adoption d'un dispositif reposant sur quatre piliers : procédure assouplie de délivrance des visas d'études, création de l'agence Edufrance pour promouvoir notre offre de formation supérieure, nouvelle politique de bourses (création de programmes d'excellence, programmes de formation bilatéraux négociés...), création d'un espace européen de l'enseignement supérieur visant à améliorer la lisibilité internationale des diplômes (système LMD ou 3.5.8.) et à favoriser la mobilité des étudiants. Cette politique devra naturellement être poursuivie dans le cadre d'un marché de l'enseignement supérieur très compétitif à l'échelle internationale.