Question de : M. Jean-Claude Abrioux
Seine-Saint-Denis (10^e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Jean-Claude Abrioux souhaite attirer l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur les moyens affectés à la lutte contre le bioterrorisme. Depuis plusieurs mois, avec l'aggravation de la situation au Moyen-Orient, les pouvoirs publics craignent que des équipes de terroristes soient tentées d'organiser des attentats en ayant recours à des armes bactériologiques ou chimiques. Dans ce dangereux contexte, il semble que la France ne dispose pas d'antidote contre certains agents comme par exemple les toxines de botulisme ou la ricine. Notre pays maîtrise pourtant les techniques d'élaboration de produits capables de traiter les personnes éventuellement atteintes mais aucun programme de fabrication n'est pour l'instant financé par les pouvoirs publics. D'autre part, en ce qui concerne le bacille du charbon, les subventions publiques qui avaient été affectées à l'Institut Pasteur n'ont pas été reconduites alors qu'elles avaient permis l'embauche de personnel en charge de mettre au point des vaccins. Enfin, il est important de mieux former les médecins, en particulier les généralistes, afin qu'ils soient capables de diagnostiquer l'apparition d'éventuelles maladies comme la variole, le charbon ou la peste. En la matière, plus la détection sera précoce, plus il sera possible d'éviter une expansion massive de la maladie. Il lui demande donc de mettre en oeuvre tous les moyens financiers et humains disponibles pour contrecarrer les graves conséquences sanitaires d'une attaque bioterroriste.