déductions de charges
Question de :
M. François Liberti
Hérault (7e circonscription) - Député-e-s Communistes et Républicains
M. François Liberti appelle l'attention de M. le ministre délégué au budget et à la réforme budgétaire sur le problème posé à certaines professions en matière de déclaration de revenus, suite à la disparition du mécanisme des abattements supplémentaires pour les frais professionnels. En effet, bien que ce système des abattements supplémentaires ait disparu au niveau fiscal, il perdure à titre autonome pour le calcul des cotisations sociales. Les employeurs sont toujours autorisés à pratiquer cette déduction forfaitaire pour calculer les cotisations sociales, à condition d'ajouter au salaire brut de base, les remboursements de frais professionnels, y compris s'ils sont par nature exonérés d'impôts comme la prime de panier pour les ouvriers du bâtiment. Il en résulte que le montant net imposable, figurant en général sur le dernier bulletin de salaire de l'année, comprend, outre les rémunérations proprement dites, la part de remboursement des frais professionnels décrits plus haut moins les cotisations sociales correspondant à ces frais et qui ont été déduites sur la fiche de paie. Jusqu'en 2000, lors de l'établissement de la déclaration de revenus, l'abattement supplémentaire ramenait la base nette imposable à sa véritable valeur. Mais depuis 2001, cela n'est plus possible et de ce fait il existe une distorsion entre le revenu réel et le montant imposable, pénalisant les salariés concernés. Selon la réponse de la direction des services fiscaux, les montants correspondant aux remboursements de frais réels ou les allocations forfaitaires pour frais professionnels par nature exonérés devraient être déduits au niveau de la déclaration DADS qu'établissent les employeurs chaque année. Ce document n'étant pas communiqué au salarié, il ignore si son employeur a bien procédé de la sorte ou s'il s'est contenté d'indiquer sur la DADS le montant du salaire imposable tel qu'il figure sur le dernier bulletin de salaire de l'année. Il serait légitime que l'assiette imposable soit recalculée de façon à ce qu'elle ne comprenne pas les remboursements de frais et que le salarié lui-même y soit autorisé si son employeur ne l'a pas fait. Il lui demande dans le cadre de la simplification des démarches avec les administrations, voulue par le gouvernement, d'obtenir que cette situation soit clarifiée, par tout moyen possible, afin d'imposer aux employeurs qui pratiquent cette méthode d'abattement, de faire figurer obligatoirement le remboursement des frais professionnels dans la rubrique ad hoc de la DADS et d'en fournir l'attestation au salarié.
Réponse publiée le 14 juillet 2003
La suppression des déductions forfaitaires supplémentaires pour frais professionnels dont bénéficiaient certaines catégories de salariés pour le calcul de l'impôt sur le revenu est effective depuis l'imposition des revenus de l'année 2001. L'abattement d'assiette demeure toutefois applicable pour le calcul des cotisations de sécurité sociale, à condition que soient ajoutées aux rémunérations brutes les sommes allouées ou remboursées aux salariés, qu'il s'agisse d'allocations forfaitaires ou de remboursements de frais réels. Le dispositif prévu sur le plan fiscal et repris dans la notice jointe à la déclaration DADS souscrite par l'employeur permet en tout état de cause de neutraliser les incidences de l'option opérée par l'employeur en matière sociale pour le régime de l'abattement d'assiette pour frais professionnels. En effet, les sommes versées à titre de remboursement de frais professionnels aux salariés et pour lesquelles un abattement forfaitaire a été appliqué doivent être déduites par l'employeur pour la détermination de la rémunération nette imposable figurant sur la DADS. Par ailleurs, le montant des remboursements de frais professionnels doit figurer à la rubrique 21 B de cette déclaration et sur le bulletin de paie, qu'il soit ou non compris dans la rémunération brute soumise à cotisation (art. R. 143-2, 11° et 6° du code du travail). Ces précisions répondent ainsi aux préoccupations exprimées.
Auteur : M. François Liberti
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôt sur le revenu
Ministère interrogé : budget
Ministère répondant : budget
Dates :
Question publiée le 21 avril 2003
Réponse publiée le 14 juillet 2003