recherche : budget
Question de :
M. Jérôme Rivière
Alpes-Maritimes (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
La décision du gel des crédits alloués à la recherche à hauteur de 30 % soulève une vive inquiétude au sein de la communauté scientifique. M. Jérôme Rivière attire l'attention de Mme la ministre déléguée à la recherche et aux nouvelles technologies sur les conséquences préjudiciables pour la recherche en général, et de nature à oblitérer les capacités innovantes de la France, face à la concurrence étrangère. Il lui demande de lui communiquer les raisons de ce gel qui intervient après une baisse en 2002 des autorisations de programme (soit - 6,6 % au CNRS et - 12 % à l'INSERM), alors qu'il conviendrait qu'elle revoie sa décision pour ne pas pénaliser la recherche française en la restaurant à son plus grand niveau.
Réponse publiée le 9 juin 2003
Afin de mettre un terme à l'aggravation des déficits publics accumulés par les précédents gouvernements, il a été décidé de procéder à des annulations de crédits sur l'ensemble du budget de l'Etat hors ministères de l'intérieur, de la justice et de la défense. L'annulation des crédits publics de rémunération, de fonctionnement et d'investissement de l'ensemble des établissements publics de recherche qui a été décidée par le Gouvernement, est de 2,1 % de leur budget global. Pour ce qui concerne le plus grand de ces établissements, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), la réduction effective de l'ensemble des crédits, publics de fonctionnement et d'investissement représente une fraction de 9,3 % des crédits publics hors masse salariale figurant dans le budget 2003 du centre voté par son conseil d'administration en décembre 2002. Les réserves de précaution qui portaient sur un taux de 30 % de l'ensemble des crédits de fonctionnement et d'investissement, avant annulation, constituaient une simple procédure de régulation du rythme de consommation des crédits et ne sauraient être confondues avec une perte de ressources. De fait, le Premier ministre a fait part de sa décision de libérer de manière anticipée pour les établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST) le montant des crédits ayant fait l'objet d'une mise en réserve temporaire au-delà du montant des crédits déjà annulés. Cette décision positive pour la recherche française permet de limiter l'impact des mesures nécessaires que le Gouvernement est conduit à prendre pour restaurer l'équilibre des finances publiques dans un contexte économique difficile.
Auteur : M. Jérôme Rivière
Type de question : Question écrite
Rubrique : Ministères et secrétariats d'état
Ministère interrogé : recherche
Ministère répondant : recherche
Dates :
Question publiée le 21 avril 2003
Réponse publiée le 9 juin 2003