activités professionnelles
Question de :
M. Édouard Landrain
Loire-Atlantique (5e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Édouard Landrain appelle l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur le problème que pose la taxe sur les plus-values professionnelles, pour les cabinets dentaires. En effet, cette taxation semble dissuader la mobilité professionnelle de plus en plus fréquente, ne serait-ce que pour des objectifs structurels (regroupement des compétences complémentaires, amélioration du plateau technique et de l'accueil des patients, etc.), et pénaliser lourdement les praticiens qui partent à la retraite. Les plus-values professionnelles réalisées par les titulaires de bénéfices non commerciaux, qu'ils exercent à titre individuel ou au sein d'une société de personnes dont les résultats sont soumis à l'impôt sur le revenu, sont actuellement exonérées d'impôt sur le revenu à condition que : le montant des recettes réalisées sur l'année n'excède pas 54000 euros TTC (limite inchangée depuis 1988), que le professionnel exerce son activité libérale depuis au moins 5 ans, et que le bien cédé ne soit pas un terrain à bâtir. En théorie, le régime d'exonération s'applique aux plus-values réalisées aussi bien en cours d'activité qu'en cas de cession ou de cessation d'activité. Mais en cas de cessation d'activité ce ne sont plus les seules recettes réalisées sur l'année qui sont limitées au seuil de 54000 euros TTC, mais à la fois les recettes de l'année de réalisation de la plus-value, ramenées le cas échéant à 12 mois, et celles de l'année précédente. Ainsi, par ce seul mécanisme, des professionnels ayant parfois exercé longtemps en un même lieu se retrouvent particulièrement taxés. Il lui demande donc ce qu'il compte faire pour alléger le poids excessif de la taxe sur les plus-values professionnelles des cabinets dentaires. - Question transmise à M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie.
Réponse publiée le 20 octobre 2003
L'article 151 septies du code général des impôts prévoit une exonération des plus-values professionnelles en faveur des petites entreprises soumises à l'impôt sur le revenu qui exercent une activité commerciale, artisanale, agricole ou libérale depuis au moins cinq ans. La loi pour l'initiative économique prévoit une augmentation très significative du seuil d'exonération des plus-values réalisées par les entreprises soumises à l'impôt sur le revenu. Pour les titulaires de bénéfices non commerciaux, la fraction imposable des plus-values est de 0 % lorsque le montant des recettes n'excède pas 90 000 euros et de 100 % lorsque le montant des recettes est au moins égal à 126 000 euros. Entre ces deux limites, le taux est égal au rapport existant entre, d'une part, la différence entre le montant des recettes et 90 000 euros et, d'autre part, le montant de 36 000 euros. La même loi comporte également une nouvelle rédaction de l'article 202 bis du code général des impôts, applicable en cas de cessation de l'entreprise, alignée sur les modifications apportées à l'article 151 septies précité. Ces dispositions, qui suppriment l'effet de seuil, vont dans le sens des préoccupations exprimées.
Auteur : M. Édouard Landrain
Type de question : Question écrite
Rubrique : Plus-values : imposition
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 28 avril 2003
Réponse publiée le 20 octobre 2003