Question écrite n° 18243 :
dégâts des animaux

12e Législature

Question de : M. Bruno Gilles
Bouches-du-Rhône (5e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Bruno Gilles appelle l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur la lutte contre les termites dans les habitats. La loi du 18 juin 1999 permet aux acquéreurs et propriétaires d'immeubles de se protéger contre les termites et autres insectes xylophages. Toutefois beaucoup de propriétaires se trouvent démunis pour établir un diagnostic sérieux du fait de peu d'entreprises réellement qualifiées dans ce domaine. En outre, les propriétaires ne disposent, pour le financement des travaux, que de l'aide accordée par l'Agence nationale d'amélioration de l'habitat. Aussi pour lutter efficacement contre ce fléau, il voudrait savoir s'il est possible que les frais liés au traitement et aux travaux soient inscrits dans une loi de finances rectificative sous forme de crédit d'impôt.

Réponse publiée le 6 octobre 2003

L'article 279-0 bis du code général des impôts soumet au taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) les travaux d'amélioration, de transformation, d'aménagement et d'entretien des locaux à usage d'habitation achevés depuis plus de deux ans, à l'exception toutefois de la part correspondant à la fourniture de gros équipements définis à l'article 200 quater du même code. Cette dernière ouvre droit à un crédit d'impôt sur le revenu lorsqu'elle intervient dans le cadre de travaux de réparation ou d'amélioration de l'habitation principale du contribuable. Les travaux de traitement préventif et curatif des immeubles contre les insectes xylophages bénéficient du taux réduit de la TVA et n'entrent donc pas dans le champ d'application du crédit d'impôt pour dépenses de gros équipements. Cela étant, cette situation ne pénalise pas les contribuables dans la mesure où, d'une manière générale, l'application du taux réduit de TVA est plus favorable que celle du crédit d'impôt. En effet, le montant des dépenses qui peuvent en bénéficier n'est pas limité, le champ d'application du taux réduit de TVA est beaucoup plus large tant en ce qui concerne la qualité du preneur des travaux (propriétaire, locataire, bailleur) que la nature du logement (résidence principale ou secondaire ou logement donné en location). Les opérations de diagnostic parasitaire, quant à elles, constituent des prestations d'études qui relèvent toujours du taux normal de la TVA, dès lors qu'en vertu de la loi elles doivent être réalisées par des personnes indépendantes des prestataires des travaux (art. 2 du décret n° 96-97 du 7 février 1996, art. L. 32-4 du code de la santé publique et art. 9 de la loi n° 99-471 du 8 juin 1999). La réalisation de ces opérations de diagnostic ne justifie pas l'octroi d'un avantage particulier tel qu'un crédit d'impôt dans la mesure où, s'agissant de dépenses qu'un propriétaire réaliserait de toutes façons pour se mettre en conformité avec la législation, le crédit d'impôt n'aurait aucun effet incitatif. Ces dispositions sont de nature à répondre aux préoccupations exprimées.

Données clés

Auteur : M. Bruno Gilles

Type de question : Question écrite

Rubrique : Animaux

Ministère interrogé : économie

Ministère répondant : économie

Dates :
Question publiée le 12 mai 2003
Réponse publiée le 6 octobre 2003

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