réserves naturelles
Question de :
M. Jean-Marc Ayrault
Loire-Atlantique (3e circonscription) - Socialiste
Alerté par l'association Bretagne vivante et son président, M. Jean-Marc Ayrault attire l'attention de Mme la ministre de l'écologie et du développement durable sur la question de la protection de la nature. Plus particulièrement investie depuis des années dans des missions de protection de la nature, notamment pour assurer des missions confiées par l'Etat dans le cadre des réserves naturelles, l'association dénonce la baisse substantielle du montant des dotations de fonctionnement et d'investissement au titre des réserves naturelles. Cette situation d'incertitude, qui porte sur les personnels, remet en cause directement la convention pluriannuelle d'objectifs, ayant pour conséquences des licenciements économiques inévitables si l'Etat ne tient pas ses engagements. En effet, à ce jour, la DIREN Bretagne, qui manque actuellement de crédits, n'a pas reçu de son ministère suffisamment de crédits de paiement pour honorer l'engagement du versement des 50 % (conformément à la convention pluriannuelle d'objectifs) de la somme perçue l'année passée et aucune facture d'investissement n'est à ce jour remboursée. En conséquence, il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement pour donner les moyens à ces associations d'honorer leurs missions. Il lui demande également de lui préciser les mesures que le Gouvernement entend prendre pour respecter ses engagements, sur la question de la protection de la nature.
Réponse publiée le 6 octobre 2003
La ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, des questions relatives aux conséquences des mesures de maîtrise de la dépense publique, décidées par le Gouvernement, sur les missions confiées par l'État aux gestionnaires de réserves naturelles nationales pour la mise en oeuvre de la politique de protection de la nature. Le rôle joué par les réserves naturelles comme outils irremplaçables pour la protection et la gestion concertées du patrimoine naturel est souligné à juste titre. Elles sont aussi des laboratoires de suivi de l'évolution du patrimoine. Elles contribuent par ailleurs à valoriser les territoires sur lesquels elles sont implantées chaque fois que l'ouverture au public est compatible avec leur objectif prioritaire de protection. La conjoncture économique internationale défavorable et la nécessité d'une plus grande maîtrise des dépenses de l'État ont conduit le Gouvernement à prendre des mesures de régulation budgétaire. Les enveloppes déléguées aux préfets de région au cours du premier semestre ont tenu compte de ces décisions. Dans les récentes discussions avec le ministre chargé du budget, il a été fait état des difficultés que ces arbitrages budgétaires causaient, dans un secteur particulièrement fragile, aux gestionnaires des réserves naturelles nationales, notamment associatifs, et à la mise en oeuvre de la politique de protection de la nature. Une des toutes premières priorités de la ministre de l'écologie et du développement durable a concerné le manque de crédits de paiements qui pénalise gravement les gestionnaires qui ont engagé des investissements avec l'accord de l'État, mais ne peuvent obtenir le versement à concurrence des subventions. A la suite de ces discussions, la ministre a obtenu du Premier ministre un arbitrage sur le dégel de l'intégralité des crédits de fonctionnement des réserves naturelles nationales. Par ailleurs, des crédits de paiements supplémentaires seront mis en place prochainement pour permettre aux directions régionales de l'environnement (DIREN) d'honorer les engagements du ministère en matière d'investissement dans les réserves, en donnant la priorité aux situations d'urgence et à la mise en oeuvre des plans de gestion approuvés. Cet arbitrage va permettre aux réserves naturelles de remplir en 2003 les missions qui leur sont confiées. Il ne doit pas pour autant faire oublier l'impératif de rigueur dans la gestion des dépenses publiques. Pour 2004, les propositions de la ministre de l'écologie et du développement durable traduisant son engagement au bénéfice de la gestion des espaces naturels seront présentées en octobre au Parlement dans le projet de loi de finances 2004.
Auteur : M. Jean-Marc Ayrault
Type de question : Question écrite
Rubrique : Environnement
Ministère interrogé : écologie
Ministère répondant : écologie
Dates :
Question publiée le 19 mai 2003
Réponse publiée le 6 octobre 2003