politique de la santé
Question de :
M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Lozère (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur la coordination à l'échelle européenne des mesures sanitaires de lutte contre les virus. La lutte contre le SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) a mis en exergue les efforts à fournir pour une lutte efficace à l'échelle européenne contre les virus véhiculés très rapidement grâce à la mondialisation des échanges. Il paraît indispensable de mettre en place une cellule de veille européenne afin de prévenir et de contrôler ce type de maladie. En conséquence, il lui demande de bien vouloir lui préciser s'il entend faire des propositions en ce sens au niveau communautaire.
Réponse publiée le 10 novembre 2003
Les maladies émergentes ont pris récemment au niveau mondial, du fait du sida et plus récemment du SRAS, une place prépondérante dans le domaine de la santé. Il s'agit là d'un champ des coopérations étrangères en plein développement. La question de l'origine du SRAS et d'une nouvelle flambée épidémiologique reste ouverte. Le principe de la création d'un centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDCP) qui avait été envisagé, bien antérieurement à cette épidémie, au début des années 90, est désormais acquis. Ce projet a été vivement soutenu par le ministre de la santé à l'occasion des derniers conseils santé. Les missions de ce centre doivent être officialisées et font toujours l'objet d'un débat au sein des instances communautaires. Ce dispositif vise à « offrir une approche structurée et systématique du contrôle des maladies transmissibles et des autres menaces sanitaires graves qui concernent les citoyens de l'Union européenne ». Il s'agit de pallier les insuffisances du réseau existant afin de faire face aux risques émergents, liés notamment aux maladies transmissibles (type SRAS), mais aussi face à des problématiques plus vastes (bioterrorisme). L'accueil sur notre territoire de ce futur centre, dont l'ouverture est prévue en 2005/2006, constitue un enjeu stratégique dans un contexte mondial de sécurité sanitaire qui tend à se complexifier. La candidature française présente à cet égard de nombreux atouts : une expertise technique indéniable, avec l'initiation et l'animation de réseaux de surveillance européens (VIH/Sida et tuberculose) ainsi que des programmes d'appui (formation et diffusion d'information), une expérience de coopération et de coordination au sein de l'Union européenne, y compris avec les nouveaux membres, et sur le plan international, des relations privilégiées avec l'Organisation mondiale de la santé (illustrées par l'implantation à Lyon de son bureau de surveillance des maladies transmissibles).
Auteur : M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : santé
Ministère répondant : santé
Dates :
Question publiée le 26 mai 2003
Réponse publiée le 10 novembre 2003