Réponse publiée le 29 décembre 2003

En 2002, près de 27 % des permis de la catégorie B (véhicules légers) ont été obtenus par la filière de l'apprentissage anticipé de la conduite (AAC). Ce taux est égal ou supérieur à 30 % dans 56 départements, les taux les plus élevés étant enregistrés dans les départements ruraux comme la Lozère (plus de 49 %). Si la progression est lente, elle est régulière, d'environ un point par an depuis trois ans. La volonté du gouvernement est de soutenir cette formule d'apprentissage progressif et continu qui vise à responsabiliser les jeunes, mais aussi leurs accompagnateurs, le plus souvent les parents, et favoriser la prise de conscience de la nécessité d'adopter une conduite apaisée, respectueuse des règles et des autres usagers. La réduction à deux ans au lieu de trois du délai probatoire pour les personnes ayant suivi cette filière de formation, prévue dans la loi du 12 juin 2003 renforçant la lutte contre la violence routière, est bien le signe de la volonté gouvernementale de privilégier cette voie d'apprentissage. Concernant la proposition de l'Union nationale intersyndicale des enseignants de la conduite (UNIDEC) d'ouvrir à tous les apprentis conducteurs l'accès à une période de conduite accompagnée avant le passage de l'épreuve pratique du permis de conduire, elle sera étudiée dans le cadre des travaux sur la certification des prestations d'enseignement qui doivent être menés avec l'ensemble des organisations professionnelles.