Question écrite n° 19815 :
limitations de vitesse

12e Législature

Question de : M. Jean-Claude Decagny
Nord (23e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Jean-Claude Decagny souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur le contrôle des excès de vitesse, moyen indispensable à la lutte contre l'insécurité routière. En effet, il semblerait que les dispositifs mis en place le long des routes et servant à visualiser les usagers de la route qui ne respectent pas les limitations de vitesse, soient inefficaces pour ce qui concerne les motocyclistes qui, par voie de conséquence, ne seraient pas systématiquement verbalisés. Il en résulte donc une sorte d'inégalité de traitement, préjudiciable à la mobilisation nationale contre la violence routière. Il lui demande donc s'il envisage de remédier à cette situation afin que la route ne soit plus à « deux vitesses ».

Réponse publiée le 29 septembre 2003

L'honorable parlementaire appelle l'attention du ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur l'efficacité du contrôle des excès de vitesse commis par les motocyclistes. Il apparaît que s'agissant des contrôles sans interception, les forces de l'ordre photographient pour l'essentiel les véhicules en infraction par l'avant. Ce mode opératoire répond aux contraintes du permis à points : il est nécessaire de disposer du visage de l'auteur d'une infraction afin de pouvoir établir sa culpabilité, et partant effectuer le retrait de points. La photographie des véhicules par l'avant a toutefois pour corollaire l'incapacité à identifier les motocyclettes qui servent à commettre des infractions, ces véhicules ne disposant que d'une immatriculation à l'arrière. Il est en effet impossible d'installer une plaque d'immatriculation à l'avant des deux-roues car il en résulterait une saillie potentiellement dangereuse. Du reste, l'absence de plaque d'immatriculation sur les véhicules à deux roues est prévue par l'article 36, alinéa 1, de la convention de Vienne sur la circulation internationale. Au surplus, les motocyclistes portant un casque, il n'est pas possible en l'état de la technologie de les identifier sur un cliché. Le retrait de points serait ainsi difficile à mener à son terme. Afin de permettre le retrait de points à l'encontre des automobilistes, les systèmes de contrôle automatisé fixes qui seront mis en place à partir de la fin de cette année photographieront majoritairement par l'avant les véhicules. Ce choix est indispensable à la pérennité du permis à points. Pour contrôler les motocyclistes, les forces de l'ordre pourront utiliser les moyens embarqués qui seront mis à leur disposition. De plus, les effectifs qui seront dégagés grâce au fonctionnement des dispositifs automatisés pourront être consacrés à l'interception des motocyclistes en infraction. Enfin, à l'avenir, des technologies permettant de photographier simultanément un véhicule par l'avant et par l'arrière seront sans doute homologuées, ce qui apportera une solution au problème posé.

Données clés

Auteur : M. Jean-Claude Decagny

Type de question : Question écrite

Rubrique : Sécurité routière

Ministère interrogé : intérieur

Ministère répondant : intérieur

Dates :
Question publiée le 9 juin 2003
Réponse publiée le 29 septembre 2003

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