Question écrite n° 20330 :
HLM

12e Législature

Question de : M. Jean-Pierre Kucheida
Pas-de-Calais (12e circonscription) - Socialiste

M. Jean-Pierre Kucheida appelle l'attention de M. le ministre de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer sur la nécessité de compléter le texte de loi de lutte contre les exclusions par l'incompatibilité entre le mandat d'administrateur d'un organisme HLM et le fait qu'il soit condamné pour injure publique envers un particulier par parole, écrit, image ou moyen audiovisuel. En effet, la loi permet aux organismes HLM de se prévenir d'associations de locataires ayant des positions discriminantes alors que le code de la construction et de l'habitation ne permet pas de d'établir un rapport d'incompatibilité entre le mandat d'administrateur et ce type de condamnation. Il lui demande en conséquence de bien vouloir lui préciser sa position à ce sujet.

Réponse publiée le 3 novembre 2003

La loi prévoit, s'agissant des administrateurs locataires, que ceux-ci doivent être élus sur des listes présentées par des associations indépendantes de tout parti politique ou organisation philosophique, confessionnelle, ethnique ou raciale et ne pas poursuivre des intérêts collectifs qui seraient en contradiction avec les objectifs du logement social. Ces dispositions, qui ne concernent que les administrateurs locataires, ne rendent pas incompatibles le mandat d'administrateur et une condamnation pour injure publique envers un particulier. Les représentants des locataires sont élus par les locataires et deviennent membres du conseil d'administration dès la clôture du dépouillement des élections. Les dispositions législatives tendent à garantir que les représentants élus des locataires auront comme seul objectif la défense des intérêts des locataires. Les autres administrateurs sont désignés, concernant les offices publics, par la collectivité de rattachement, le préfet ou encore les institutions dont ils sont issus et, s'agissant des sociétés, par les assemblées d'actionnaires. Ce droit de désignation implique, pour la personne compétente, un droit de révocation, qu'elle peut notamment utiliser dans le cas où il serait avéré qu'un administrateur a été condamné pour injure publique envers un particulier.

Données clés

Auteur : M. Jean-Pierre Kucheida

Type de question : Question écrite

Rubrique : Logement

Ministère interrogé : équipement, transports et logement

Ministère répondant : équipement, transports et logement

Dates :
Question publiée le 23 juin 2003
Réponse publiée le 3 novembre 2003

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