Réponse publiée le 22 juin 2004

Un infirmier peut, en application du décret n° 2002-194 du 11 février 2002, effectuer certaines injections soit en application d'une prescription médicale qui, sauf urgence, est écrite, qualitative et quantitative, datée et signée, soit dans le cadre d'un protocole écrit, qualitatif et quantitatif, préalablement établi, daté et signé par un médecin. Lorsqu'une injection fait suite à une prescription médicale, le médicament injectable prescrit par le médecin peut avoir été au préalable remplacé par un médicament générique. En effet, en application de l'article L. 5125-23 du code de la santé publique, un pharmacien peut délivrer par substitution à un médicament prescrit un médicament figurant dans un même groupe générique du répertoire des groupes génériques publié par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, sauf lorsque le prescripteur a exclu cette possibilité pour des raisons particulières tenant au patient en apposant la mention « non substituable » sur l'ordonnance. Les médicaments génériques sont des médicaments équivalents sur le plan scientifique, de même composition quantitative et qualitative en principe actif. La substitution d'un médicament prescrit par un médicament du même groupe générique s'effectue sous la responsabilité du pharmacien. Il appartient notamment au pharmacien de s'assurer que le médicament générique délivré par substitution ne comporte pas d'excipients présentant des risques pour le patient. Le pharmacien doit par ailleurs inscrire sur l'ordonnance le nom du médicament délivré par substitution au médicament prescrit. Il revient ensuite à l'infirmier de vérifier que le médicament qu'il doit injecter correspond à celui mentionné sur l'ordonnance.