Birmanie
Question de :
M. Jean-Luc Warsmann
Ardennes (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean-Luc Warsmann attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur les atteintes aux droits de l'homme constatés en Birmanie, et plus particulièrement sur le sort réservé à la chef de l'opposition à la junte militaire birmane, Mme Aung San Suu Kyi. Prix Nobel de la paix, elle a été emprisonnée avec la direction de son parti. Par conséquent, il lui demande des précisions sur les mesures qu'il envisage de prendre afin d'aider à sa libération.
Réponse publiée le 28 juillet 2003
En réponse à la situation en Birmanie, la France et ses partenaires européens ont adopté, en octobre 1996, une position commune qui définit un ensemble de mesures restrictives. Cette position commune a été renforcée et prorogée à plusieurs reprises. Elle est toujours en vigueur et vient même d'être durcie, avec notre soutien, avant la date prévue initialement à la suite de l'arrestation le 30 mai de Mme Aung San Suu Kyi. Lors du dernier renouvellement de la position commune, la France avait insisté pour que cette possibilité de durcissement anticipé reste ouverte. La France partage l'indignation généralisée qu'ont déclenchée les incidents du 30 mai. Le ministère des affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur de Birmanie à Paris dès le 3 juin pour faire connaître la position des autorités françaises et exiger la libération de la secrétaire générale de la Ligue nationale pour la démocratie. L'ambassadeur de France à Rangoun a effectué plusieurs démarches pour soutenir Mme Aung San Suu Kyi. Avec ses partenaires européens, la France continue d'agir en ce sens tant au niveau régional que dans le cadre des relations bilatérales avec la Birmanie et avec les différents pays de la région. Par ailleurs, la France appuie les résolutions présentées chaque année dans le cadre de l'assemblée générale des Nations unies, de la commission des droits de l'homme et de l'Organisation internationale du travail. Enfin, les quatre missions à Rangoun de la troïka européenne ont permis de rappeler les préoccupations de l'Union et d'appeler les autorités birmanes à s'engager concrètement dans la voie de la démocratisation et du respect des droits de l'homme. La France a cependant toujours estimé que seul le dialogue pouvait débloquer la situation à Rangoun. Notre pays demeure ouvert à un véritable dialogue avec les autorités birmanes et, avec ses partenaires de l'Union européenne, continuera d'encourager le processus de démocratisation, de soutenir Mme Aung San Suu Kyi, d'appuyer les efforts de M. Tan Sri Razali, l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies, et d'oeuvrer sans relâche en faveur de la restauration de la démocratie et du respect des droits de l'homme en Birmanie. Avec ses partenaires européens, la France reste vigilante et n'assouplira sa position qu'en réponse à des progrès significatifs.
Auteur : M. Jean-Luc Warsmann
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère répondant : affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 30 juin 2003
Réponse publiée le 28 juillet 2003