Guatemala
Question de :
Mme Odile Saugues
Puy-de-Dôme (1re circonscription) - Socialiste
Mme Odile Saugues attire l'attention de M. le ministre des affaires étrangères sur la situation très difficile que connaît actuellement le Guatemala. La campagne électorale pour l'élection présidentielle du 9 novembre prochain est en effet marquée par une violence sans précédent depuis le retour des gouvernements civils en 1986. Quinze militants et responsables politiques ont été tués en trois mois. Le jeudi 24 juillet, des groupes liés au parti au pouvoir, le FRG du général Rios Montt, ont organisé des manifestations violentes dans la capitale. Les journalistes ont systématiquement été agressés. L'un d'entre eux, Hector Fernando Ramirez, a trouvé la mort. Cet assassinat, comme l'exil forcé du directeur du quotidien El Periodico, montre une profonde dégradation du climat politique. Alors que les partisans du général Rios Montt, pris de panique devant une possible défaite électorale, cèdent à la tentation de la violence, elle souhaite savoir les initiatives que le gouvernement français a prises auprès du gouvernement guatémaltèque pour permettre le bon déroulement de la campagne électorale.
Réponse publiée le 13 octobre 2003
Au même titre que ses partenaires européens, la France est préoccupée par la violence du climat préélectoral au Guatemala. À La suite des événements des 24 et 25 juillet derniers, l'Union européenne a appelé les autorités guatémaltèques à assurer la tenue d'élections libres et transparentes et à tout faire pour que de tels actes de violence ne se reproduisent pas. Avec ses partenaires de l'Union, la France a, d'autre part, décidé de l'envoi d'une mission d'observation, afin de vérifier la régularité des scrutins. Les États membres ont souhaité que celle-ci ne limite pas ses activités au seul contrôle des scrutins, mais examine l'ensemble du processus électoral. C'est la raison pour laquelle le chef de la mission, le député allemand Janis Sakellariou, s'est rendu sur place dès la fin du mois d'août, afin de témoigner de notre préoccupation. La mission, dont le travail s'effectuera en étroite coopération avec celle qu'a dépêchée l'Organisation des États américains (OEA) et avec les observateurs locaux, se déploiera au Guatemala en plusieurs étapes : installation des observateurs permanents le 25 septembre ; puis, à partir du 1er octobre, ouverture de onze bureaux de deux observateurs en province et d'un bureau de vingt-deux observateurs dans la capitale ; enfin, une semaine avant le premier tour, qui aura lieu le 9 novembre, arrivée de soixante observateurs supplémentaires. Des dispositions semblables seront prises pour le second tour du 28 décembre.
Auteur : Mme Odile Saugues
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique extérieure
Ministère interrogé : affaires étrangères
Ministère répondant : affaires étrangères
Dates :
Question publiée le 8 septembre 2003
Réponse publiée le 13 octobre 2003