Question écrite n° 24550 :
professions de santé

12e Législature

Question de : M. Bernard Perrut
Rhône (9e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Bernard Perrut appelle l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur la situation préoccupante de la démographie médicale et paramédicale dans notre pays, qui vient encore d'être accentuée par les événements exceptionnels conséquences de conditions climatiques qu'il était certes difficile de prévoir dans leurs justes mesures. Dans tous les domaines de la médecine, qu'il s'agisse des généralistes et des spécialistes, sans oublier les urgentistes et le monde infirmier, on constate un surcroît de travail, que le passage aux trente-cinq heures n'a pas facilité, et même dans les conditions ordinaires, il faut parfois attendre plusieurs mois pour obtenir un rendez-vous auprès d'un ophtalmologiste... Il lui demande s'il n'y a pas là des conditions favorables à un desserrement du numerus clausus dans les divers secteurs du monde médical afin d'assurer un avenir plus sécurisant pour les diverses branches de notre population, sans oublier les personnes âgées.

Réponse publiée le 13 octobre 2003

Le nombre d'étudiants de première année du premier cycle des études médicales autorisés à poursuivre leurs études en médecine à la suite des épreuves terminales a, au plan national, été stable entre 1971 (année d'instauration du numerus clausus) et 1978 à 8 500 places, pour fléchir ensuite régulièrement pour atteindre 4 000 places en 1990, 3 750 en 1991 et enfin 3 500 en 1992, soit son niveau le plus bas. Le numerus clausus est alors resté proche de son niveau plancher jusqu'à 1998 où il est remonté à 3 700, ce nombre observant depuis lors une progression constante pour atteindre 5 100 en 2002. Cette évolution a été répercutée au plan local, dans le cadre de la ventilation du numerus clausus par université, pour tenir compte de la démographie médicale de chaque région ainsi que des besoins locaux en termes de santé publique. Le ministre est également conscient de la tension qui existe sur l'emploi infirmier au plan national. C'est pourquoi il a décidé de fixer en 2003 le nombre d'étudiants admis à entreprendre une formation d'infirmier à 30 000, ce qui représente une augmentation de 13,5 % par rapport à 2002. Cette augmentation est destinée à répondre dans les meilleures conditions possibles aux besoins de la population en personnel infirmier.

Données clés

Auteur : M. Bernard Perrut

Type de question : Question écrite

Rubrique : Enseignement supérieur

Ministère interrogé : santé

Ministère répondant : santé

Dates :
Question publiée le 15 septembre 2003
Réponse publiée le 13 octobre 2003

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