Question écrite n° 2457 :
alcoolisme

12e Législature

Question de : M. Bruno Bourg-Broc
Marne (4e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

M. Bruno Bourg-Broc demande à M. le ministre des affaires sociales, du travail et de la solidarité de lui préciser la nature, les perspectives et les échéances des études annoncées par son prédécesseur concernant « l'impact des prix sur la consommation d'alcools » (JO, AN, 29 avril 2002). Ces informations étaient relatives aux vives critiques contenues dans le rapport annuel de la Cour des comptes, remis au Parlement, à l'égard de la situation financière de la sécurité sociale, notamment au titre de l'an 2000, qui représente 1 900 milliards de francs, soit plus que le budget de l'État. - Question transmise à M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées.

Réponse publiée le 9 mars 2004

Il existe déjà une étude concernant l'impact des prix sur la consommation d'alcools. Elle a été réalisée par un membre de l'Institut national de la recherche agronomique et publiée par l'Institut national des statistiques et études économiques (C. Boizot « La demande de boisson des ménages : une estimation de la consommation à domicile », Economie et statistiques n° 324-325, INSEE, 1999). Cette étude a utilisé les données 1997 de l'échantillon SECODIP (Société d'étude de la consommation, distribution et publicité) traitées par l'Observatoire des consommations alimentaires. Elle ne portait que sur les consommations à domicile. Elle a permis de constater que les élasticités-prix directes sont toutes négatives. Seuls les vins de consommation courante ont une élasticité-prix directe proche de 1 en valeur absolue (- 0,963). Les autres boissons alcoolisées ont toutes une élasticité-prix directe significative mais inférieure à 1 en valeur absolue (- 0,746 pour les bières, - 0,675 pour les alcools doux, - 0,562 pour les vins pétillants, - 0,516 pour les vins d'appellation et - 0,497 pour les alcools forts). Les prix des boissons alcoolisées ayant, contrairement au tabac, très peu évolué depuis quinze ans, il n'apparaît pas nécessaire de réaliser d'autres études dans l'immédiat.

Données clés

Auteur : M. Bruno Bourg-Broc

Type de question : Question écrite

Rubrique : Santé

Ministère interrogé : affaires sociales, travail et solidarité

Ministère répondant : santé

Dates :
Question publiée le 9 septembre 2002
Réponse publiée le 9 mars 2004

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