Réponse publiée le 21 octobre 2002

La question de la reconnaissance du provençal comme langue à part entière a fait l'objet de plusieurs interventions parlementaires. Le ministre est attentif à l'expression d'un souhait qui témoigne d'un souci de préservation et de transmission du patrimoine culturel et linguistique. Une telle reconnaissance comme langue régionale « à part entière » ne saurait être envisagée sans une réflexion approfondie à conduire. En outre, les textes en vigueur, en particulier la circulaire n° 2001-166 du 5 septembre 2001 portant sur le programme de développement de l'enseignement des langues régionales à l'école, permettent d'ores et déjà de préserver la spécificité de la langue provençale parmi les parlers d'oc et de mettre en valeur son enseignement. Ainsi, les enseignants de langue et culture régionales d'occitan-langue d'oc, dans la pratique de leur discipline, sont conduits à privilégier, lors de l'étude des formes et structures grammaticales et lexicales de la langue, l'apprentissage des traits spécifiques au provençal (phonétiques, lexicaux, morphosyntaxiques) dans les académies d'Aix-Marseille et de Nice, et à utiliser sa transcription graphique, la « graphie mistralienne ». La prise en compte du provençal est aussi pleinement intégrée dans les projets de programmes d'occitan-langue d'oc destinés à l'école primaire ainsi que dans les projets correspondants pour le collège. Elle concerne également la réflexion entreprise sur l'évolution des programmes de langue régionale en vigueur dans les lycées qui, engagée au niveau de la classe de seconde, sera poursuivie pour les autres classes. Dans ce cadre, une attention particulière sera portée au provençal afin que soit garantie sa spécificité dans l'enseignement dispensé en vue de la préparation des épreuves du baccalauréat, ainsi que sa prise en compte dans les sujets de langue régionale proposés à l'examen.