Réponse publiée le 27 janvier 2004

Créée en 1989, Corys a rassemblé l'essentiel de l'équipe qui, au centre d'études nucléaires (CEN) de Grenoble, s'occupait de formation à la conduite de réacteur et avait pour cela développé de nombreux outils de simulation. Cette société disposait d'un accès contractuel à l'un des réacteurs d'essais du CEN de Grenoble. Avant la création de Corys, EDF était en relation avec le CEN de Grenoble sur les questions de formation de conduite de réacteurs avec l'appui de simulateurs, ce qui explique la présence d'EDF (10 %) au capital de Corys SA qui a été rejoint en 1992 par Framatome, devenu actionnaire à hauteur de 33,34 %. Sur toute la durée de vie de l'entreprise, le groupe EDF a eu en permanence des contrats, soit pour des actions de formation, soit pour le développement ou l'amélioration d'outils de simulation. Du fait de son origine et de son accès au réacteur d'étude de Grenoble, Corys SA était nécessairement un acteur important des politiques de formation du groupe EDF dans le domaine des centrales. La société a connu de grandes difficultés sur l'exercice 1996 (dérives sur contrats, baisse d'activité, non réalisation d'une restructuration du capital) et a déposé son bilan en juin 1997. Le tribunal de commerce de Grenoble a mis la société en redressement judiciaire. Une solution de reprise, appuyée par Tractebel bientôt rejoint par Technicatome (groupe CEA), a été mise en place en septembre 1997, incluant la reprise de 80 personnes sur l'effectif total de 145, au sein d'une nouvelle société Corys TES, qui est toujours active dans le domaine. Enfin, en ce qui concerne les informations sur le montant, le détail, les dates de versement et la justification des flux financiers, intervenus entre EDF et Corys depuis 1994, celles-ci relèvent du secret commercial.