âge de la retraite
Question de :
M. Jean-Claude Perez
Aude (1re circonscription) - Socialiste
M. Jean-Claude Perez appelle l'attention de Mme la ministre de la défense sur le dossier relatif à la cessation d'activité anticipée d'agents fonctionnaires et non titulaires de son ministère dans le cadre du plan amiante. En effet, l'article 41 de la loi du 23 décembre 1998 sur le financement de la sécurité sociale prévoit le versement d'une allocation anticipée de cessation d'activité aux salariés et anciens salariés des établissements de fabrication de matériaux contenant de l'amiante. En application de cette loi, le décret n° 2001-1269 du 21 décembre 2001 prévoit le versement de cette allocation aux ouvriers d'État de son ministère. Cependant, il remarque que d'autres personnels du ministère, notamment les fonctionnaires et agents non titulaires, sont écartés du dispositif alors qu'ils ont été eux aussi en contact avec cette substance, au même titre que les ouvriers d'État. Pour certains d'entre eux d'ailleurs, cela se traduit par la découverte, au fil des mois, d'atteintes pulmonaires graves. Il considère comme très préjudiciable le fait que ces agents soient dans l'attente depuis de nombreux mois de la parution des textes législatifs et réglementaires nécessaires qui leur permettraient de bénéficier de ce dispositif. En conséquence, il lui demande si elle compte, comme cela semble hautement souhaitable, prendre des dispositions pour que ces personnels bénéficient intégralement du plan amiante.
Réponse publiée le 24 novembre 2003
Le dispositif de cessation anticipée d'activité (CAA), instauré par l'article 41 de la loi de financement de la sécurité sociale du 23 décembre 1998, concernait exclusivement les salariés des industries du secteur privé exposés à des risques sanitaires liés à l'inhalation de poussière d'amiante. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2000 a élargi ce dispositif aux salariés des entreprises de réparation et de construction navales du secteur privé figurant sur une liste annexée par arrêté interministériel. L'extension du bénéfice de la CAA aux ouvriers de l'État ayant exercé leur activité dans des établissements de construction et de réparation navales où étaient utilisés des matériaux contenant de l'amiante a été transposée par la voie réglementaire. Le décret n° 2001-1269 du 21 décembre 2001 leur permet désormais de bénéficier de l'allocation de cessation anticipée d'activité dans les mêmes conditions que les salariés du secteur privé. L'application du dispositif aux fonctionnaires et aux agents non titulaires du ministère de la défense implique que soient introduites des dérogations au statut général de la fonction publique qui ne peuvent s'effectuer que par la voie législative. Ce projet nécessite également l'introduction de dispositions dérogatoires au code des pensions civiles et militaires de retraite. En raison de la complexité du dispositif à mettre en oeuvre, une étude complémentaire a été menée afin d'assurer sa cohérence avec l'application de la loi portant réforme des retraites promulgée le 21 août 2003. Cette phase est désormais achevée. Le support législatif le mieux adapté à l'introduction de ce projet sous la forme d'un article de loi est actuellement en cours de définition. Cette procédure permettrait, dans la mesure du possible et sans modifier le calendrier des travaux parlementaires, de soumettre la mesure au Parlement avant la fin de cette année.
Auteur : M. Jean-Claude Perez
Type de question : Question écrite
Rubrique : Retraites : généralités
Ministère interrogé : défense
Ministère répondant : défense
Dates :
Question publiée le 13 octobre 2003
Réponse publiée le 24 novembre 2003