réserves naturelles
Question de :
M. Étienne Mourrut
Gard (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Étienne Mourrut appelle l'attention de Mme la ministre de l'écologie et du développement durable sur les budgets de fonctionnement des réserves naturelles existantes. La gestion des réserves naturelles nationales est une mission de service public actuellement dévolue aux services locaux (collectivités, associations...) pour le compte de l'État et qui intègre un certains nombre d'aspects complémentaires tels : conservation et gestion du patrimoine ; police de la nature ; éducation à l'environnement ; participation au développement local etc. Ces missions nécessitent des moyens humains et financiers suffisants et surtout pérennes. Or, actuellement, force est de constater ces moyens sont largement insuffisants pour permettre aux gestionnaires de ces réserves naturelles de remplir pleinement leurs missions de protection et de sauvegarde de ces territoires. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer quelles moyens humains et financiers il lui paraît possible de mettre en oeuvre afin d'améliorer les conditions dans lesquelles sont gérées les réserves naturelles nationales.
Réponse publiée le 6 janvier 2004
La ministre de l'écologie et du développement durable a pris connaissance, avec intérêt, de la question relative aux conséquences des mesures de maîtrise de la dépense publique, décidées par le Gouvernement, sur les missions confiées par l'État aux gestionnaires de réserves naturelles nationales pour la mise en oeuvre de la politique de protection de la nature. Le rôle joué par les réserves naturelles comme outils irremplaçables pour la protection et la gestion concertée du patrimoine naturel est souligné à juste titre. Elles sont aussi des laboratoires de suivi de l'évolution du patrimoine. Elles contribuent par ailleurs à valoriser les territoires sur lesquels elles sont implantées chaque fois que l'ouverture au public est compatible avec leur objectif prioritaire de protection. La conjoncture économique internationale défavorable et la nécessité d'une plus grande maîtrise des dépenses de l'Etat ont conduit le Gouvernement à prendre des mesures de régulation budgétaire. Les enveloppes déléguées aux préfets de région au cours du premier semestre ont tenu compte de ces décisions. Dans les récentes discussions avec le ministre chargé du budget, il a été fait état des difficultés que ces arbitrages budgétaires causaient, dans un secteur particulièrement fragile, aux gestionnaires des réserves naturelles nationales, notamment associatifs, et à la mise en oeuvre de la politique de protection de la nature. Une des toutes premières priorités de la ministre de l'écologie et du développement durable a concerné le manque de crédits de paiements qui pénalise gravement les gestionnaires qui ont engagé des investissements avec l'accord de l'Etat, mais ne peuvent obtenir le versement à concurrence des subventions. Suite à ces discussions, la ministre a obtenu du Premier ministre un arbitrage sur le dégel de l'intégralité des crédits de fonctionnement des réserves naturelles nationales. Par ailleurs, des crédits de paiements supplémentaires sont d'ores et déjà mis en place pour permettre aux directions régionales de l'environnement (DIREN) de répondre aux engagements du ministère en matière d'investissement dans les réserves, en donnant la priorité aux situations d'urgence et à la mise en oeuvre des plans de gestion approuvés. Cet arbitrage va permettre aux réserves naturelles de remplir en 2003 les missions qui leur sont confiées. Il ne doit pas pour autant faire oublier l'impératif de rigueur dans la gestion des dépenses publiques. Pour 2004, les propositions de la ministre de l'écologie et du développement durable traduisant son engagement au bénéfice de la gestion des espaces naturels ont été présentées à l'Assemblée nationale dans le cadre du projet de loi de finances 2004.
Auteur : M. Étienne Mourrut
Type de question : Question écrite
Rubrique : Environnement
Ministère interrogé : écologie
Ministère répondant : écologie
Dates :
Question publiée le 3 novembre 2003
Réponse publiée le 6 janvier 2004