Réponse publiée le 11 mai 2004

Le moulin qui symbolise la bataille de Valmy a en fait été détruit lors des combats, le 20 septembre 1792. En 1821, un monument commémoratif, abritant le coeur du général Kellermann, fut créé à son emplacement. Reconstruit, puis à nouveau détruit, le moulin fut remplacé, grâce à une souscription nationale, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, par un moulin-pivot venu d'Attiches (Nord). C'est ce moulin, ainsi que le monument commémoratif de 1821 et un autre monument, érigé à la gloire de Kellermann en 1892, à l'occasion du centenaire de la bataille, et oeuvre du sculpteur Barrau, qui fut inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 10 mai 1989, dans le cadre du bicentenaire de la Révolution française. C'est également ce moulin qui a été détruit, de manière irrémédiable, par la tempête du 26 décembre 1999. Le ministère de la culture et de la communication s'est engagé à financer, au montant maximal autorisé par la loi pour la restauration des édifices inscrits à l'inventaire supplémentaire, soit, s'agissant d'une propriété communale, 40 % du montant des travaux hors taxes, la restitution du moulin, pour laquelle l'architecte Alain Cartier s'est inspiré du moulin champenois de Vernezay. La maîtrise d'ouvrage de l'opération est assurée par la communauté de communes de la région de Sainte-Menehould, qui bénéficiera, outre les financements propres de la commune, du concours des ministères de la culture et de l'intérieur, et d'une aide financière de l'association pour la reconstruction du moulin de Valmy, grâce aux dons recueillis par cette association. Le site de Valmy, haut lieu de la mémoire nationale, devrait donc retrouver le moulin qui le symbolise. L'opération comprend également la réhabilitation générale du site, non protégé au titre des monuments historiques, et donc non susceptible d'une aide du ministère de la culture. La direction régionale des affaires culturelles est actuellement en attente du dossier de travaux finalisé, pour mettre en place les crédits correspondant à la subvention du ministère de la culture et de la communication.