convention fiscale avec la Belgique
Question de :
Mme Bérengère Poletti
Ardennes (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Mme Bérengère Poletti attire l'attention de Mme la ministre déléguée aux affaires européennes sur l'inquiétude de certains habitants du département des Ardennes travaillant en Belgique. Chaque jour, 20 000 Français dont 1 800 Ardennais traversent la frontière pour aller travailler en Belgique. Depuis 1964, une convention régularise le statut de travailleur frontalier. Selon certaines informations, ce statut serait aujourd'hui remis en cause par le gouvernement belge qui souhaiterait revenir sur plusieurs dispositions fiscales. C'est pourquoi elle lui demande, dans un premier temps, si ces informations sont officielles, et, dans un second temps, comment elle envisage la défense des intérêts français dans ce domaine précis.
Réponse publiée le 23 mars 2004
La France et la Belgique sont liées par une convention fiscale bilatérale du 10 mars 1964, modifiée par un avenant du 8 février 1999. Cette convention prévoit un régime spécifique pour les travailleurs frontaliers qui sont imposés dans les États de leur résidence, contrairement au modèle de convention de l'OCDE qui prévoit en principe une imposition au lieu d'exercice de l'activité. La Belgique n'a pas remis en cause le statut de frontalier. Néanmoins, elle a exprimé le souhait de mettre un terme à ce régime fiscal particulier afin de s'aligner sur le modèle de l'OCDE. Les négociations d'une nouvelle convention ont été reprises au début de l'année 2003 et sont en cours. Consciente des répercussions financières qu'aurait une suppression du régime pour les personnes concernées, la France recherche une solution qui préserve l'intérêt de ses résidents, en concertation avec les associations représentatives de frontaliers et élus. Aucune décision de suppression du régime ne sera prise sans garanties pour les résidents français concernés.
Auteur : Mme Bérengère Poletti
Type de question : Question écrite
Rubrique : Traités et conventions
Ministère interrogé : affaires européennes
Ministère répondant : affaires européennes
Dates :
Question publiée le 24 novembre 2003
Réponse publiée le 23 mars 2004