Question de : M. Jacques Brunhes
Hauts-de-Seine (1^re circonscription) - Député-e-s Communistes et Républicains

M. Jacques Brunhes attire l'attention de Mme la ministre de la défense sur la décision de l'entreprise Thalès-Communications de fermer son site de Gennevilliers et d'en transférer les activités à Colombes. Cette entreprise conçoit et produit des équipements destinés à assurer les communications spécialisées des forces terrestres, aériennes et navales. Gennevilliers est le site historique de la société et coopérait depuis plusieurs années avec la ville, qui a déboursé dix millions de francs pour aménager les accès, traiter la sécurité des abords, démolir les bâtiments vétustes, construire près de 20 000 mètres carrés d'activités, de bureaux et de laboratoires, racheter les terrains encore loués. Or, sans justification économique et industrielle solide apportée aux salariés, à leurs représentants syndicaux ou à la ville, la direction de Thalès a annoncé la fermeture de son site de Gennevilliers pour le transférer à Colombes, au mépris des coûts du transfert, des coûts de désamiantage à opérer, de l'éclatement des différentes activités sur Colombes. La volonté de fermer ce site est d'autant plus scandaleuse qu'elle s'inscrit dans une restructuration d'ampleur de l'entreprise qui risque de supprimer de nombreux emplois et de déstabiliser des territoires. Ce projet connaît aujourd'hui les pires difficultés dans sa mise en oeuvre. Il rencontre la résistance des salariés à tous les niveaux et des organisations syndicales unanimes, il apparaît comme bâclé et plus coûteux que la poursuite des aménagements sur place, il touche durement une ville qui vit déjà vingt ans de désindustrialisation de la Boucle Nord. Aussi, il lui demande de l'informer des mesures que le Gouvernement entend mettre en oeuvre pour maintenir et développer les activités de Thalès-Communications sur les deux sites de Colombes et Gennevilliers et préserver tous les emplois.