cyclomoteurs
Question de :
M. Bruno Gilles
Bouches-du-Rhône (5e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Bruno Gilles appelle l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de la sécurité intérieure et des libertés locales sur la délivrance de certificats d'immatriculation des cyclomoteurs à deux roues prévue par l'article 19 de la loi 2001-1062 du 15 novembre 2001 relative à la sécurité quotidienne. Les policiers, dans leur ensemble, se montrent extrêmement préoccupés par l'absence actuelle de plaques minéralogiques. Ils sont toutefois convaincus que cette immatriculation pourrait s'avérer utile pour la sécurité quotidienne et renforcerait l'efficacité de la lutte contre le vol, le bruit et l'insécurité routière. Ils sont pour l'instant confrontés à de jeunes délinquants commettant des actes violents, vols à la portière, vols à l'arraché et vols à mains armées à partir de cyclomoteurs parfois volés. Les forces de l'ordre éprouvent des difficultés non seulement à arrêter leurs conducteurs mais également à les verbaliser. Les casques que portent obligatoirement ceux-ci les rendent anonymes et les radars sont inefficaces. L'obligation d'immatriculation permettrait de retrouver plus facilement les propriétaires de ces engins et de les sanctionner. Elle renforcerait une plus grande responsabilisation de jeunes conducteurs dont le véhicule sera enregistré dans un ficher administratif. En conséquence, afin d'améliorer la sécurité des jeunes cyclomotoristes, de limiter les vols et de lutter contre les conduites dangereuses ou néfastes, il lui demande dans quel délai est prévue la publication du décret en Conseil d'Etat permettant la mise en place de ce dispositif.
Réponse publiée le 2 décembre 2002
L'obligation de disposer d'un certificat d'immatriculation pour les véhicules à deux roues de moins de 50 cm³ serait en effet susceptible de modifier le comportement de certains usagers et permettrait de faciliter les recherches menées par les forces de l'ordre sur les propriétaires des véhicules en cas de nuisances sonores ou de fuite à la suite de vols. Décidé par le Comité interministériel de la sécurité routière du 26 novembre 1997, cette mesure a dû être reportée à plusieurs reprises en raison des difficultés d'ordre pratique et notamment de la nécessité de mettre en place d'importants moyens techniques, matériels et humains. D'un intérêt majeur sur le plan de la sécurité et de la lutte contre la délinquance routière, souci constant du Gouvernement, l'obligation d'immatriculation des cyclomoteurs prévue par l'article 19 de la loi n° 2001-1062 du 15 novembre 2001 relative à la sécurité quotidienne met à la charge du constructeur ou du vendeur les formalités de première immatriculation. Le décret en Conseil d'Etat fixant les modalités d'application de cet article fait l'objet d'une étude dans le cadre du projet de refonte du système d'immatriculation des véhicules visant à l'amélioration du dispositif d'immatriculation. Les concertations se poursuivent tant avec le ministère de l'équipement, des transports, du logement, du tourisme et de la mer qu'avec les constructeurs et vendeurs de deux roues, principaux partenaires intéressés par la mesure d'immatriculation des cyclomoteurs, et devraient déboucher prochainement.
Auteur : M. Bruno Gilles
Type de question : Question écrite
Rubrique : Automobiles et cycles
Ministère interrogé : intérieur
Ministère répondant : intérieur
Signalement : Question signalée au Gouvernement le 25 novembre 2002
Dates :
Question publiée le 16 septembre 2002
Réponse publiée le 2 décembre 2002