huissiers
Question de :
Mme Bérengère Poletti
Ardennes (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Mme Bérengère Poletti attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice, sur la situation de monopole de fait dans laquelle se trouvent certains huissiers de justice. En effet, malgré l'existence de groupements d'huissiers autorisés par le ministère de la justice, rien n'interdit la cession des charges entre ces primoassociés. Par conséquent, cette situation peut engendrer une diminution progressive du nombre d'huissiers par délimitation géographique, et par là même une suppression de choix pour les particuliers et les métiers du droit. Elle lui demande par conséquent si, eu égard au droit communautaire, l'existence de ces monopoles se justifie, s'il compte autoriser la création de nouvelles charges et enfin quelles mesures il compte édicter afin d'assurer la pérennité d'un choix suffisamment large.
Réponse publiée le 20 janvier 2004
Le garde des sceaux, ministre de la justice, fait connaître à l'honorable parlementaire que l'adaptation de l'implantation des offices d'huissier de justice à l'évolution démographique et économique que connaît le territoire national impose en effet la suppression, le regroupement ou parfois la création d'offices. C'est ainsi qu'un office d'huissier de justice a été créé par arrêté du 20 juin 2003 à la résidence du Tampon (la Réunion). En l'état actuel de la législation, ces opérations de localisation relèvent de la seule initiative des officiers ministériels, qui doivent proposer à l'agrément du garde des sceaux un projet cohérent et dûment motivé. Afin de permettre une meilleure appréhension des besoins en matière de localisation des offices d'huissier de justice, notamment au regard de la concurrence qui doit être maintenue entre les professionnels comme corollaire de la liberté de choix offerte aux justiciables, un décret en cours d'élaboration prévoit la création d'une commission de localisation des offices d'huissier de justice chargée notamment d'émettre des recommandations sur l'implantation des offices en fonction, entre autres, des besoins du public. Une telle commission existe déjà pour le notariat et permet d'adapter le maillage des offices en conciliant efficacement les nécessités du service public de la justice et les impératifs de viabilité des structures d'exercice.
Auteur : Mme Bérengère Poletti
Type de question : Question écrite
Rubrique : Professions judiciaires et juridiques
Ministère interrogé : justice
Ministère répondant : justice
Dates :
Question publiée le 1er décembre 2003
Réponse publiée le 20 janvier 2004