Question écrite n° 29955 :
frais d'examens

12e Législature

Question de : Mme Bérengère Poletti
Ardennes (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Mme Bérengère Poletti attire l'attention de M. le ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées sur l'ostéoporose qui constitue pour notre pays un problème de santé publique. Cette maladie se caractérise par une diminution de la masse osseuse et des altérations de l'architecture de l'os. Une femme sur trois présente au-delà de cinquante ans une ostéoporose et un homme sur huit présente une fragilité osseuse pouvant générer des fractures. Des progrès considérables ont été faits avec la mise sur le marché de nouvelles technologies d'aide au diagnostic et le développement de thérapeutiques efficaces, dont la recherche de la densité minérale osseuse (DMO). Elle lui demande de lui faire connaître les mesures qu'il envisage en faveur du remboursement par l'assurance maladie des examens de recherche de la DMO à l'instar des pays européens.

Réponse publiée le 20 janvier 2004

L'attention du ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées est attirée sur la prise en charge des examens de mesure de la densité minérale osseuse pour des personnes menacées d'ostéoporose. L'Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES) a été récemment amenée à actualiser ses rapports de 1991 et 1998 sur les indications cliniques et techniques de l'acte de mesure de la densité minérale osseuse pour des personnes menacées d'ostéoporose. Les recommandations ne concluent pas à la nécessité d'un dépistage systématique de l'ostéoporose mais proposent plutôt de cibler les méthodes diagnostiques sur des personnes présentant des facteurs de risques particuliers notamment les femmes ménopausées et les sujets traités par corticoïdes. Dans l'attente de disposer de preuves scientifiques sur l'efficacité de la mesure de la densité minérale osseuse, l'ANAES propose de limiter la prise en charge à certaines indications spécifiques et notamment à l'existence d'une pathologie ou d'un traitement connu pour induire une ostéoporose secondaire. L'actuelle nomenclature générale des actes professionnels ne permet pas de soumettre le remboursement d'un acte à certaines indications médicales. Cependant, la loi de financement de la sécurité sociale pour 2004 prévoit une disposition visant à rendre désormais possible la prise en charge de tels actes, sous réserve toutefois du respect de certaines indications thérapeutiques ou de critères relatifs à l'état du patient. C'est dans ce nouveau cadre que pourrait se situer l'inscription de l'acte d'ostéodensitométrie.

Données clés

Auteur : Mme Bérengère Poletti

Type de question : Question écrite

Rubrique : Assurance maladie maternité : prestations

Ministère interrogé : santé

Ministère répondant : santé

Dates :
Question publiée le 8 décembre 2003
Réponse publiée le 20 janvier 2004

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