Réponse publiée le 19 décembre 2006

Le gouvernement français entretient un dialogue étroit avec les autorités polonaises en matière de politique étrangère et de sécurité commune (PESC) ou de politique européenne de sécurité et de défense (PESD). Dans ce contexte, le ministre de la défense a eu plusieurs entretiens avec son collègue polonais au cours des derniers mois, notamment dans le cadre bilatéral (23 mai 2006) et en format Triangle de Weimar (25 juillet). Par ailleurs, un officier coopérant militaire français est affecté à Varsovie depuis le mois d'octobre 2006. La participation des forces armées polonaises aux missions au Liban et en Afghanistan et l'intérêt manifesté pour la force de gendarmerie européenne comme pour l'agence européenne de défense témoignent de la haute priorité donnée par la Pologne à une étroite coopération avec ses partenaires européens. Il convient de souligner la place prise par la Pologne dans le soutien apporté par l'Union européenne à la mission des Nations unies en République démocratique du Congo (MONUC), où son partenariat avec les troupes françaises et allemandes est particulièrement important. Les négociations en cours relatives à l'implantation en Europe centrale de systèmes de protection anti-missiles américains ne mettent pas en doute la volonté, réaffirmée à plusieurs reprises au plus haut niveau, de ce pays de contribuer au renforcement du rôle international de l'Europe, et en particulier de son autonomie en matière de défense. Ces questions font l'objet de consultations politique régulières, et ont été évoquées lors des entretiens bilatéraux franco-polonais (déplacement du ministre des affaires étrangères et de la ministre déléguée aux affaires européennes à Varsovie le 3 novembre), et le seront aussi dans le cadre trilatéral avec l'Allemagne (sommet de Weimar du 5 décembre). Le projet de constitution d'un groupement tactique « 1500 » symbolise cette relation privilégiée entre nos trois pays. Nous ne doutons pas de la volonté de la Pologne de renforcer son influence sur les questions militaires en Europe, et sommes persuadés que ses futurs choix en matière d'acquisition d'équipements lui permettront d'exprimer sa préférence européenne.